La Wallonie abandonnée par la SNCB

Le PPI, à savoir le plan pluriannuel d’investissement de la SNCB pour 2013-2025, néglige les priorités wallonnes. On semble en découvrir un peu plus chaque jour à cet égard.
Et le Ministre wallon de tutelle de confirmer : « Le fédéral est passé d’un scénario initial, qualifié d’ambitieux, calibré à 42 milliards€ pour 2013-2025, à un scénario d’après-conclave de 26 milliards. »
Le nouveau plan ne répondra pas non plus à la demande de la clientèle en constante augmentation.
« On ne prévoit par exemple que 120 000 places supplémentaires sur le réseau, soit 95 000 places en moins que prévu dans le premier scénario dit « ambitieux ». Or, pour la période 2001-2012, on avait tablé sur une augmentation de 30 % de la demande et elle a été de 43 %. »
Et le Ministre de pointer les manquements de la SNCB/NMBS) : « La modernisation de l’axe 3 Bruxelles-Luxembourg (prévu pour 2014, reporté à 2018 mais reprogrammé dans le plan PPI en 2021…), le projet de RER renvoyé à 2025… »

L’avenir lui apparaît fort sombre : « Il faudra déjà maintenir la capacité actuelle du réseau wallon, en toute sécurité. Et il y a de quoi frémir. Dans la configuration actuelle du PPI fédéral, il manquerait près de 580 millions pour les 9 premières années du plan. Si le fédéral ne fait rien, le réseau wallon risque de se dégrader davantage. Ce qui impliquerait des suppressions de lignes. »
Enfin, le communautaire est évidemment bien présent autour du Thalys : le vice-Premier ministre fédéral, l’Ostendais Johan Vande Lanotte est d’accord de supprimer le Thalys Ostende-Bruxelles, si on supprime aussi le Thalys de la dorsale wallonne. Quel rapport ? Aucun.
Mais Le ministre wallon se fonde sur des chiffres qui circulent : « Un taux de remplissage de 50 % pour le Thalys wallon et de 10 % pour le Thalys au départ d’Ostende ».
Si le Thalys flamand constitue bien évidemment un doublon avec le service IC existant, le Thalys wallon évite à ses usagers de perdre une heure en faisant un détour par Bruxelles.

Aux dernières nouvelles, l’incompétent Marc Descheemaecker serait candidat à sa propre succession avec la complicité des francophones…

La SNCB n’investira plus en Wallonie !