Pour survivre, la Wallonie vend ses bijoux de famille

Pour la quatrième année de suite, le gouvernement flamand présente un budget en équilibre. Pour ceux qui feignent de croire que la N-VA est incapable de gérer quoi que ce soit, il convient de noter que le ministre responsable du budget n’est autre que le N-VA Philippe Muyters.
Cette semaine, la Flandre, par l’entremise de son Ministre président Kris Peeters, n’a pas hésité à mette en exergue les différences colossales entre sa région et la Wallonie, sous forme de tableau pédagogique. Et encore, il ne reprend pas l’impôt sur les personnes physiques et les sociétés, le volume d’exportation et le taux de pauvreté.
Parallèlement, le Laatste Nieuws de ce jour nous annonce que la N-VA souhaite former un gouvernement bicéphale après le 25 mai 2014 avec le CD&V. Et surtout sans les socialistes. En effet, la différence entre CD&V et N-VA sur l’avenir de la Flandre se résumerait à l’épaisseur d’un papier de cigarette.

Pendant ce temps, la Région wallonne peine à clore son budget 2014. Elle envisage même de vendre l’un de ses fleurons (des « bijoux de famille » comme le dit La Libre), 3.000 km de fibre optique, pour arriver à ses fins. On le constate, comme le confirmait récemment Emily Hoyos (Ecolo), la Fédération Wallonie-Bruxelles  et même la région wallonne sont « à l’os ».
Quand tous les « bijoux de famille » seront vendus dans les dix années à venir, c’est-à-dire le temps que le robinet flamand commence à se fermer, la Région wallonne et la Fédération Wallonie-Bruxelles iront plonger leurs tentacules dans notre poche.

En refusant de se tourner vers la France, sous l’une ou l’autre forme (l’éventail est pourtant large), la Région wallonne entre les yeux fermés dans un cul-de-sac.
Il est vrai que la possibilité de cumuler des mandats a fortement diminué en France. Ce qui la rend moins attrayante pour nos  innombrables mandataires wallons et bruxellois.