Trafic d’art volé : l’État belge nullissime

Aujourd’hui, la police fédérale confirmait au journal Le Soir que la cellule Arts & Antiquités avait bien cessé toute activité à partir du 1er janvier, mais ne souhaitait pas faire d’autres commentaires. En réalité, elle était déjà réduite à la portion plus que congrue depuis des années
La Belgique, dénoncée depuis près de vingt ans comme plaque tournante des trafics d’œuvres d’art [ndlr : et autres] renoue ainsi avec une tradition de laxisme qui avait été relevée dans diverses enquêtes internationales. Et les efforts déployés par le SPF Économie ne compensent par le désinvestissement de la police fédérale (et du ministère de tutelle) : le SPF Économie lutte essentiellement contre le blanchiment et l’escroquerie, pas contre les trafics proprement dits.
Or, le triangle d’or du trafic d’art volé en Europe occidentale se situe dans la région des Trois Frontières (où se rejoignent les Limbourg flamand et néerlandais, le nord de la province de Liège, les cantons de l’Est et l’Allemagne), ce qui permet d’échapper assez facilement aux rares contrôles et de jouer à saute-mouton sur les différents pays.
Il est vraisemblable que la plupart des œuvres volées en France y aient transité.

La cellule OBCE en France