Etat belge, Eglise, pédophilie… ? Un petit Royaume franc

Ce n’est pas nous qui le disons, c’est le plus grand quotidien de Flandre, Het Laatste Nieuws, qui en a fait un article ce matin.
L’Eglise catholique, via son prolongement naturel, l’Etat belge, a rétabli la Loi salique en vigueur chez les Francs germaniques. Chaque infraction à caractère sexuel d’un prêtre sera sanctionnée d’une amende.
La peine de prison ? Connais pas ! Il faut savoir qu’au temps des tribus franques, l’assassinat d’un Franc coûtait nettement moins cher à l’auteur du crime que celui d’un gallo-romain, etc. L’atteinte à l’intégrité des personnes était tarifée !

Voici donc le tarif des indemnités versées aux victimes discuté en Commission dans les locaux de la Fondation Roi Baudouin :

Catégorie 1 : Faits sur mineurs de moins de 18 ans : 2.500 euros
Catégorie 2 : Faits sur mineurs de moins de 16 ans : 5.000 euros
Catégorie 3 : Pénétration, de quelque nature que ce soit (sic) : 10.000 euros
Catégorie 4 : Faits sur mineurs, quelle que soit la catégorie, et de longue durée : 25.000 euros
Hors catégorie (resic) : Het Laatste Nieuws ne donne pas de précision, mais l’ancien évêque de Bruges, Roger Vangheluwe, en fait partie !

Nous ne jetons pas, bien entendu, l’opprobre sur l’ensemble des prêtres : la grande majorité d’entre eux sont irréprochables et ils apportent un réel réconfort spirituel et matériel à une partie non négligeable de la population.
Cependant, force est de constater que l‘Opération Calice en Belgique a été maladroitement menée, volontairement ou non. Et qu’il se confirme que la séparation entre l’Etat et l’Eglise est beaucoup trop perméable en Belgique.
Chez nos voisins, depuis le début des années 2000, l’Église catholique en France a décidé de réagir au problème de la pédophilie d’une manière plus transparente, en condamnant ces actes et en prenant des mesures pour éviter qu’ils se reproduisent. Ainsi, en 2007, Mgr Albert-Marie de Monléon, évêque de Meaux, est partie civile dans le procès d’un prêtre de son diocèse accusé d’atteinte sexuelle sur un jeune garçon.
Le 1er avril 2010, l’archevêque de Rouen, Mgr Jean-Charles Descubes, suspend de leurs fonctions deux prêtres de son diocèse.
Selon le journal Le Monde, qui s’appuie sur des sources internes à l’Église catholique en France, une trentaine de prêtres et religieux seraient, début 2010, emprisonnés pour des faits d’abus sexuels sur mineurs et une dizaine d’autres impliqués dans une procédure en cours. D’après une enquête plus récente, menée dans les diocèses pendant l’été 2010, il y aurait, en France, 9 prêtres emprisonnés pour des faits de pédophilie, 51 prêtres mis en examen et 45 prêtres ayant déjà accompli une peine de prison.