Quand une certaine Flandre soutenait l’apartheid

Vers la fin des années 70, le régime ségrégationniste sud-africain et le lobby afrikaner possédaient de nombreux relais dans les milieux d’affaires flamands. Parmi les alliés fidèles, André Vlerick, ancien ministre CVP (actuel CD&V) des Finances et, à l’époque, vice-président de la banque flamande KB (actuelle KBC). C’est ainsi qu’en 1977, Vlerick fonda avec d’autres – le banquier Léon Rochtus, Karel Dillen, fondateur du Vlaams Belang, Jef Valkeniers, mandataire Volksunie passé au VLD, Wim Jorissen ou encore Bob Maes, fondateur du VMO (une milice néo-nazie dissoute) passé à la… N-VA – l’association Protea.
Protea avait pour objectif de diffuser la bonne analyse politique de l’Afrique du Sud, celle dictée par le régime sud-africain. Protea fera tout pour contourner l’embargo de l’ONU en s’activant à favoriser le commerce entre l’Afrique du Sud et les pays de langue néerlandaise.
En effet, c’est bien les liens de la langue et du sang qui motivaient leur « idéal ».
La KBC, la grande banque flamande, a joué un rôle essentiel dans l’aide apportée au régime de l’apartheid (un mot néerlandais), notamment en lui vendant des armes.
Précisons que des mandataires du CD&V, du VLD (à l’époque PVV) et de la Volksunie (actuelle N-VA) côtoyaient dans l’association Protea des militants de l’extrême droite la plus dure.