Euro 2020 : les Diables rouges contraints aux déplacements !

Les Diables rouges, brillamment qualifiés pour la phase finale de l’Euro 2020, ne joueront aucun match à Bruxelles, siège de l’Union européenne. En cause, la maladresse de l’Union belge et de la classe politique bruxelloise qui avaient songé à faire bâtir un nouveau stade en Flandre (Grimbergen) au lieu de rénover le stade Roi Baudouin.

Rappel de quelques faits (article publié en septembre 2013) :

Incompétence crasse, fausse ou vraie naïveté, histoires de gros sous ou d’enveloppes bien scellées, nul ne peut le déterminer. La décision de construire un nouveau stade « national » en Flandre relève du même type d’erreurs que l’aéroport « national » de Zaventem ou le transfert du jardin botanique à Meise tous deux flamandisés en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.
Tout de suite après l’annonce du Ministre président de la Région de Bruxelles-Capitale de faire construire un nouveau stade (sans piste d’athlétisme!) sur le territoire de Grimbergen, la Région flamande posait déjà ses conditions. Aujourd’hui, la N-VA insiste lourdement sur le caractère flamand de tout ce qui tournera autour du stade « national ». Vervoort lui rétorque en feignant de croire que l’enceinte sportive sera une sorte de zone libre où l’on parlera la langue de son choix et que l’anglais y sera même privilégié : riante perspective pour un stade « national ».
On imagine déjà les sorties du TAK et de Voorpost pour défendre le caractère flamand de cette parcelle de Flandre…

Enfin, l’emplacement choisi se trouve sur l’une des communes les plus rabiques en matière de pratiques linguistiques. On se souvient de la menace de couper les vivres au club de Strombeek-Bever parce que le français y était trop souvent parlé. Elle avait également appelé la population à dénoncer les commerçants qui servaient leurs clients dans la langue de Molière.

Trop de non-néerlandophones à Grimbergen (2011)

Ce projet de nouveau stade « national » est tellement mal ficelé que l’on peut se demander légitimement quels sont les véritables intérêts qui poussent le gouvernement bruxellois à le soutenir à bout de bras.