Diminution ou suppression des panneaux électoraux : dictature soft

Paul Furlan, le Ministricule en charge des affaires électorales, avait conseillé, et non imposé comme cela devrait être son droit, aux bourgmestres wallons de mettre à disposition des partis en lice aux élections communales et provinciales un nombre suffisant de panneaux électoraux. Il ne s’est bien entendu jamais inspiré des Lois de la République française qui accorde à chaque parti qui se présente un panneau électoral de mêmes dimensions que ses concurrents (photo). Apparemment, ce principe de base de la démocratie reste lettre morte pour les autorités wallonnes.

Ce qui se passe concrètement sur le terrain ?

Pour la Province, seul scrutin auquel le R.W.F. se présente, c’est la jungle absolue. Les panneaux sont réduits à la portion congrue. Et les affiches des partis émergents ne tiennent que quelques heures face aux dinosaures des quatre partis accoutumés dont certains candidats se présentent à la fois à la commune et à la Province. Il n’est pas rare de voir des fonctionnaires communaux surgir d’une camionnette banalisée pour coller la tronche de leur chef bien-aimé (le mayeur !)

D’autre part, de nombreux témoignages nous parviennent disant que le parti ou la Liste du Bourgmestre en place utilise sans vergogne des terrains vagues, des prairies, des maisons abandonnées, des clôtures de propriétés communales, des vitrines de magasin qui attendent l’autorisation d’ouverture… de la commune, etc.

Enfin, des propriétaires de terrain, dans une région aussi rurale que la Wallonie, seraient payés par des candidats pour que ceux-ci puissent planter leur fiole dans un champ de céréales fraîchement récolté. Et dire que la dégradation du paysage urbain ou non a servi de prétexte à la suppression ou à la réduction du nombre de panneaux électoraux…

Il faut également tenir compte de tous les « obligés admirateurs », comme aurait dit Ghelderode (employés communaux, bénéficiaires du CPAS, solliciteurs du bourgmestre, etc.) qui affichent parfois par complaisance les affiches de leurs bienfaiteurs supposés. Le R.W.F. espère toutefois que les vrais citoyens affichent leurs couleurs par conviction. En l’absence d’enquête scientifique, nous ne vous donnerons pas le pourcentage de ces électeurs sincères et désintéressés. Mais nous pensons fortement qu’ils sont minoritaires…

En résumé : M. Furlan devrait comprendre qu’un panneau par parti qui se présente ne constitue pas une équation extrêmement difficile à résoudre pour lui. Puisque les Français la mettent en pratique depuis des décennies ! A moins que M. Furlan ait été un cancre en mathématique et en algèbre…

Note : le R.W.F. depuis des années donne des consignes très strictes à ses candidat(e)s en matière de réglementation d’affichage.

Suppression des panneaux à Namur