Di Rupo : reniement au chant du coq

Il nous a seriné pendant des années, en compagnie de sa copine Joëlle Milquet, qu’il n’était pas question de scinder BHV, que ce serait jouer avec le sort de la Belgique, que les francophones avaient des droits bétonnés dans la Constitution…

Aujourd’hui, M. Di Rupo se félicite ouvertement d’avoir réussi à scinder BHV sous la pression du nationalisme flamand. On le comprend : l’homme est un caméléon qui connaît par cœur la gamme complète des couleurs, à la nuance près, qui sert au ravalement des façades.

La réalité ? Le problème de BHV n’est pas définitivement réglé aux yeux du Mouvement flamand. Tant que subsistera le dédoublement de l’arrondissement judiciaire que les Flamingants jugent défavorable à leur intégrité territoriale et ethnocentrique. Le TAK l’a déjà fait savoir voici quelques jours en manifestant bruyamment à la maison communale de Linkebeek, sous l’œil débonnaire de la police flamande.
La N-VA reprend d’ailleurs sur son site les propos de Bart Sturtewagen, un éditorialiste du Standaard. Ce dernier doute « que la construction belge est durablement stabilisée ».
« Le dossier BHV subsiste ». Il est désormais un exemple « de ce qui tourne carré en Belgique ». Quant à ce qu’il adviendra après cette scission décrétée historique par M. Di Rupo, Sturtewagen est particulièrement sceptique ..
« Le temps va montrer si ce compromis sur BHV fonctionnera. Les défis se trouvent désormais dans d’autres secteurs.. Les Flamands et les francophones vont-ils se mettre d’accord sur une politique à mener au niveau fédéral ? Existe-t-il une plus-value dans le maintien du couple commun belge ? A ce sujet, il est permis d’en douter. »

Pour l’anecdote, le Knack du 4 juillet dernier rapportait le fait suivant : lors d’un premier entretien avec Di Rupo, au début de l’interminable formation du gouvernement, De Wever lui aurait demandé comment se portait le Mouvement wallon. La réponse aurait été la suivante : « Oh, ce ne sont plus que de vieux messieurs ! ».
Dans les années à venir, nous aurons à coeur de lui démonter le contraire.

Elio 1er le faux Modeste