Covid 19 en Belgique : des morts qui interpellent

Belgique (11,5 millions d’habitants)

Nombre de cas :
535.939

Guérisons
pas de données (sic)

Décès
14.121 (+ 197 au 16.11.2020, surmortalité de 65% selon le virologue Marc Wathelet)

Note : pour le moment, la Belgique ne teste plus les asymptomatiques.

Pays-Bas (17,3 millions)

Nombre de cas :
447.871

Guérisons
pas de données (resic)

Décès
8.486 (+ 40)

Note : aux Pays-Bas, tous les magasins restent ouverts et le masque n’est pas obligatoire.
La densité de population est plus élevée que celle de la Belgique (507 contre 390 au km2)

France (67 millions)

Nombre de cas :
1.981.827

Guérisons
139.810

Décès
44.548 (+ 302)

Tchéquie (10,7 millions, population équivalente à celle de la Belgique)

Nombre de cas :
460.116

Guérisons
327.306

Décès
6.308 (+ 65)

Nous avons comparé les chiffres liés au covid 19 de la Belgique, des Pays-Bas, de la France et de la Tchéquie qui fut à la mi-octobre championne d’Europe du taux d’incidence.
On peut évidemment faire dire ce que l’on veut aux chiffres. Mais le nombre de décès est selon nous le plus important critère. Au prorata de la population, la Belgique compte presque deux fois plus de morts que la France et quasi trois fois plus que les Pays-Bas. Et la Tchéquie moins de la moitié.

Le nombre de décès lors de la semaine écoulée est largement supérieur aux trois autres pays.

Lorsque l’on s’est posé la question de savoir pourquoi il y avait autant de morts chez nous, dans un pays où le personnel soignant et les infrastructures hospitalières sont pourtant de qualité, les experts ont répondu que la Belgique comptait « large » et que le tir allait être rectifié. Il faut bien reconnaître qu’en ce mois de novembre le nombre de décès est toujours aussi catastrophique par rapport aux trois autres pays cités ici.

Il serait normal de trouver enfin des explications à cette situation désastreuse…

Yves Coppieters à la RTBF le 6 juillet dernier nous disait que tout allait s’améliorer. Ce n’est pas le cas en ce qui concerne le nombre de décès :

Pourquoi avoir compté de cette manière-là ?

Yves Coppieters : « Notre système de surveillance n’était pas prêt pour notifier l’ensemble des malades Covid-19 et les systèmes de critères de notifications n’étaient pas assez clairs. Le système de notification a été vite débordé en début d’épidémie. On a inclus un grand nombre de personnes décédées, cela a facilité le comptage mais malheureusement ce n’était pas spécifiquement lié au Covid-19.« 

Est-ce qu’on doit en tirer des leçons ?

Yves Coppieters : « Il faut assumer une fois pour toutes la situation dramatique qu’on a vécue en Belgique. Outre un système de surveillance très large en termes de notification, on a connu une mortalité très forte par rapport à nos pays voisins. Il ne faut pas croire que nous avons été bons dans nos systèmes de surveillance et eux mauvais. Il faut être humble et accepter ce haut taux de mortalité en Belgique. Cela s’est particulièrement vu dans les maisons de repos et de soin où le taux de mortalité a été très fort. Cela ne s’est pas vu dans d’autres pays. Il faudra faire un travail pour savoir si tous les décès sont bien liés au Covid-19 mais tant qu’on ne fait pas ce travail rétrospectif, on doit assumer cette mortalité forte. »

Terminons cet article en dénonçant le fait que le gouvernement belge a abandonné l’idée d’un baromètre de la pandémie en Belgique…

Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Une ébauche de réponse ?

Marc Van Ranst et notre gestion par rapport aux Pays-Bas

Le baromètre en Île-de-France
12,2 millions d’habitants et un peu moins de 10.000 décès