1914 : la France soutient l’armée belge, les Pays-Bas ne bougent pas

A l’heure où l’Etat belgo-flamand renforce ses liens militaires avec les Pays-Bas et à l’occasion du 11 novembre…

Malgré des erreurs stratégiques évidentes de l’État-major français, aucun historien ne pourra nier que nos alliés français sont largement intervenus en Belgique dans la seconde moitié du mois d’août pour soutenir l’armée belge qui avait opposé une défense héroïque à l’envahisseur allemand (Liège et Anvers entre autres).

Pour faire bref, les Français intervinrent du côté de Neufchâteau (Tintigny-Rossignol), Arlon et Virton. La bataille des frontières ou des Ardennes, c’est ainsi qu’elle est surnommée, coûta la vie à 27.000 Français. C’est le combat le plus sanglant de toute l’Histoire de France même s’il faut attribuer cette défaite à une certaine incompétence de l’État-major français qui se croyait toujours au temps de la chevalerie, du combat au corps-à-corps, de l’offensive à outrance.

Toujours à la même période, autour du 20 août, les Français attaquèrent avec la plus grande ardeur les Allemands du côté de la Sambre (Bataille de Charleroi, Auvelais et Tamines) et de la Meuse (Dinant et Namur) en essuyant des pertes effroyables. Ces faits d’armes sont entrés dans l’Histoire sous le nom de la bataille de Charleroi
On peut en conclure que durant les deux guerres, ce sont les Français qui ont défendu la Wallonie contre les Allemands, avec l’aide des troupes belges qui se trouvaient dans les environs.

Du côté de l’Yser en 1914, les 16.000 soldats du général Grossetti exigèrent des troupes belges, qu’ils étaient venus soutenir, une résistance extrême, malgré des velléités de retraite de certains chefs d’Etat-major belges.

Article : le général Grossetti, l’un des sauveurs du Front de l’Yser (illustration de l’article)

L’Amiral Rornac’h retarde les Allemands à Dixmude

Pour mémoire, 78.000 soldats français (l’équivalent de deux fois Braine-l’Alleud, la commune la plus peuplée du Brabant wallon) sont morts sur le sol belge pour défendre la neutralité de la Belgique.

Enfin, du côté civil, il serait injuste d’oublier la générosité de la France : 325.000 Belges (dont de nombreux Flamands) ont été hébergés en France de 1914 à 1918 (1,8 millions durant l’exode de 1914 et… 2 millions d’autres, soit un quart de la population, lors de l’exode de l’été 40).

Les amis des Wallons se trouvent au sud de la frontière de l’Etat belge et non au nord.
Que les Flamands se le disent une fois pour toutes !

1914-1918 : deux villages wallons dans l’enfer de la Grande Guerre
édition annotée présentée par Paul-Henry Gendebien