Crevits et De Crem (CD&V) montent au créneau : l’arc-en-ciel perd des couleurs

Pour le rabique Pieter de Crem (CD&V), c’est à la N-VA de prendre l’initiative pour former un gouvernement fédéral.
En effet, des points de la note de Paul Magnette restent imbuvables pour le CD&V.

Notamment, un retour sur l’âge de la mise à la retraite ou l’octroi d’une indemnité aux travailleurs du privé qui démissionnent.

Par ailleurs, les discussions sur l’IVG menées actuellement à la Chambre ont également du mal à passer du côté de l’aile conservatrice du CD&V alors que l’arc-en-ciel, soutenu de l’extérieur par le PTB, sont de mèche pour réformer la loi sur l’avortement.

Dans ce contexte, c’est à la N-VA, désormais, de prendre l’initiative pour former un gouvernement fédéral, a conclu Pieter De Crem.

Le CD&V ne rejoindra pas un nouveau gouvernement fédéral si les réalisations du gouvernement précédent, comme le relèvement de l’âge de la retraite à 67 ans, sont annulées. C’est ce qu’a déclaré la vice-première ministre flamande Hilde Crevits dans une interview accordée au Belang van Limburg.

Crevits répète que les deux plus grands partis des deux côtés de la frontière linguistique, PS et N-VA, doivent se parler : « Sinon, nous nous adresserons de toute façon à un gouvernement fédéral avec une minorité flamande ».

Selon Crevits, ce n’est pas au CD&V, en tant que petit parti, de faire le choix pour tel ou tel gouvernement. « Nous ne devrions rejoindre un gouvernement que si nous pouvons faire la différence », mais, prévient-elle : « D’un autre côté, je détesterais aussi que l’on fasse marche arrière. Pour nous, il n’est pas possible de participer à un projet à rebours des réformes [du gouvernement Michel sorti], comme l’augmentation de l’âge de la retraite. »
Pour le CD&V, compte tenu de ce qui précède, il n’est pas évident dans ces conditions de mettre sur pied une coalition arc-en-ciel.

La vice-ministre-présidente flamande demande également plus de respect pour son parti dans les débats éthiques qui sont enflammés au parlement fédéral, où l’assouplissement des règles relatives à l’avortement et à l’euthanasie fait l’objet de débats depuis des semaines.