Bracke à la N-VA - 6 mai 2010

Siegfried Bracke, le journaliste politique le plus populaire de Flandre, l'équivalent d'un Pascal Vrebos à RTL, a mis fin à sa carrière de journaliste. Il est passé du jour au lendemain à la N-VA, dont il tirera la liste en Flandre orientale.

La nouvelle a surpris le sérail politique du nord, car Bracke avait construit sa carrière journalistique en affichant une étiquette "socialiste". En cela, la RTBF et la VRT, qui partagent les mêmes bâtiments au Reyers et la même "déontologie" (tout le monde se souvient de Bye Bye Belgium et des départs impromptus d'Anne Delvaux ou de Jean-Claude Defossé, etc.), ont été à la même école.

Il faut savoir que deux jours avant son passage à la N-VA connotée conservatrice dans de nombreux domaines, le Bracke en question interrogeait des responsables socialistes flamands en posant des afffirmations aussi subtiles que :
"Les socialistes ont des problèmes avec les grands changements et les crises.
Ils n'y ont pas de réponse."

Conflit d'intérêts, quand tu nous tiens...

Notre ami Siegfried justifierait son engagement à la N-VA par le fait qu'il a interviewé des dizaines de représentants de partis flamands pendant de longues années et qu'il a été effrayé de voir que ceux-ci n'avaient pas de réponse à la crise de régime actuelle. Hormis le parti de Bart De Wever, vous l'aurez compris.

Il avoue, par ailleurs, que s'il a milité au côté de Karel Van Miert (SP) contre l'implantation des missiles en Belgique, dans les années 70, il regrette que Hugo Schiltz (l'ancien président de la Volksunie) ne soit plus de ce monde pour donner son avis sur la situation actuelle de la Belgique. Etrange pour un "socialiste" comme Bracke, puisque l'on sait maintenant que Schiltz avait rêvé au crépuscule de sa carrière politique d'un cartel du Vlaams Belang et de son parti, la Volksunie, l'ancêtre de la N-VA !

Toujours est-il qu'aujourd'hui Siegfried constate que le fossé s'est creusé entre Flamands et francophones, entre la VRT et la RTBF - il est le mieux placé pour le savoir... - et qu'il est temps de passer à une Belgique confédérale, une coquille vide dont personne ne refera jamais un jaune d'oeuf ni même de l'albumine.

Gardons pour la bonne bouche cette anecdote qui n'en est pas vraiment une : Siegfried Bracke ne s'est jamais caché d'être franc-maçon, tout comme Karel De Gught, le commissaire européen à la concurrence.

Ce dernier lui a un jour confié qu'il se sentait "en réalité séparatiste" et qu'il voyait la Belgique s'évaporer peu à peu.

Non sans délectation, on s'en doute...

A bon entendeur, salut !

Source : Het Laatste Nieuws, p. 2 et 3 du 5 mai 2010


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