Le prince Philippe refait parler de lui - 20 avril 2010

On ne s’attardera pas sur le côté cocasse qui concerne un point précis des marchandages BHV qui ont lieu en ce moment.

On sait que le roi Albert II avait fait preuve d'une certaine maladresse en désignant un commissaire royal « très partial » tel que Jean-Luc Dehaene pour s'occuper de BHV. Celui-là même qui dans sa bonne ville de Vilvoorde se moque de la Constitution comme de ses premières bretelles propose aujourd'hui de réduire les pouvoirs du roi qui l'a chargé d'une mission délicate !
Albert II ou l’arroseur arrosé en quelque sorte...

Quant à son fils Philippe, à l'occasion de ses 50 ans, il a refait parler de lui à plusieurs reprises.

Ainsi, les riverains de Laeken ne comptent plus ses tours en hélicoptère au-dessus du château du même nom, destinés à épater ses invités : des flâneries aériennes qui représentent un privilège d’Ancien Régime.

Le survol de Laeken par Philippe : une dérogation

Autre comportement d’un autre temps : pour son anniversaire, le prince a fait frapper une pièce commémorative de 100 euros à son effigie, pour une valeur marchande de 500 euros. C’est choquant dans la mesure où le fait de battre monnaie est un droit féodal et que des centaines de milliers de ses compatriotes n’ont jamais eu un billet de 100 euros en main, et encore moins un billet de 500.
Ou que beaucoup de ses futurs sujets doivent se contenter de 10 billets de 100 euros pour boucler leur fin de mois.

Philippe le Bel frappe monnaie

Enfin, il y a l’annulation à la sauvette du déplacement du couple princier, Philippe et Mathilde - cette dernière est pourtant d’ascendance polonaise -, qui devait assister aux funérailles de Lech Kaczynski et de son épouse à Cracovie.
La raison invoquée ? L’interdiction du trafic aérien suite à l’éruption du volcan islandais. Pourtant, la ville royale polonaise ne se trouve qu’à 1.300 kilomètres de Bruxelles (même distance qu'entre Bruxelles et la résidence des Saxe-Cobourg près de Nice). Il ne s’agit donc pas d’une distance insurmontable pour une voiture de luxe. D’autant que les excès de vitesse ne semblent pas impressionner le prince Philippe ! Et puis le dicton n’affirme-t-il pas que lorsqu’on aime, un pays ami en l’occurrence, on ne compte pas.

Au fond, tout cela n’est pas bien grave : lors de l’accession précipitée au trône d’Albert II en 1993, des milieux flamands influents, tout aussi discrets que les négociateurs flamands actuels, mais bien plus efficaces, avaient murmuré : « Après Albert, il n’y aura plus de roi des Belges. »

Et en un peu moins de 20 ans, leurs idées ont pris force et vigueur au nord du pays.

Un jour, pas si lointain, nous aurons sans doute droit à cette photo : le 60ème anniversaire du Prince Philippe en exil à Châteauneuf de Grasse, prétendant au trône de la défunte Belgique...


© R.W.F. Dernière mise à jour le mercredi 21 avril 2010 - Ce site est le seul officiel du R.W.F.