Jean-Marie Dedecker : "Aujourd’hui, on est proche du divorce" - 29 mars 2010

Ce week-end, la DH a accordé une interview à un ami de longue date des Wallons, Jean-Marie Dedecker (LDD).
Ce dernier nous ressert ses propos préformatés sur la Wallonie.
Deux nouvelles en ressortent, l’une mauvaise, l’autre bonne :

1. Il apprécie notre région, surtout la Famenne et les Ardennes, de Marche à Houffalize en passant par Durbuy, et davantage, où le néerlandais peu à peu s'impose, sans difficulté (ni facilités).

2. Il annonce l'imminence du divorce belge. Ce qu'indique un sondage de La Libre : N-VA + Vlaams Belang + LDD = 40% !

Morceaux choisis :

Charleroi a été qualifiée de trou du cul du monde… (sic)

C’est toujours le cas ! Je pense qu’il s’agit d’un véritable cimetière économique.

Des villes pareilles existent aussi en Flandre ?

C’était il y a vingt-cinq ans ! Depuis, on n’a plus jamais vu cela.

Qu’est-ce qui vous y a surtout frappé ?

La pauvreté ! Mais aussi, pour prendre un détail, le fait que certaines fenêtres de l’Hôtel de Ville sont cassées sans avoir été réparées : on y a mis de simples planches en bois.

D’autres villes wallonnes que vous connaissez ?

Il y a Huy, la ville d’Anne-Marie Lizin. Mon fils y construit, chaque année, une grande patinoire et je m’y rends, évidemment.
(note : l’ouverture économique wallonne, et particulièrement hutoise, n’a pas de limite !)

Mais encore ?

Quand j’étais entraîneur de judo, je donnais des cours à Marche-en-Famenne, Namur… Ce sont donc des villes que je connais un peu.

Quels endroits de Wallonie ont votre préférence ?

Les Ardennes, Bouillon, Marche… C’est-à-dire tout ce qui est proche des forêts. J’adore m’y promener.

Comment percevez-vous les Wallons ?

Ils sont très ouverts et fort gentils, allant jusqu’à vous offrir un bisou pour vous saluer. Ils le font même entre hommes, ce que ne se pratique pas du tout en Flandre.

Comment avez-vous réagi lorsque vous avez reçu votre premier bisou d’un Wallon ?

J’ai pris cela comme il le fallait : le témoignage d’une grande ouverture.

Comment êtes-vous accueilli lorsque vous vous rendez en Wallonie ?

La première chose à savoir est qu’il faut toujours s’exprimer en français. Un peu comme on doit parler anglais en Grande-Bretagne ou allemand en Allemagne.
(note : c'est de plus en plus le cas en Flandre)

C’est un reproche ?

Non, c’est une chose à savoir. Il serait pourtant bon que les Wallons fassent des efforts en matière de langues.
Mais tout cela est du passé : aujourd’hui, on est proche du divorce.

[...]

Que pointeriez-vous comme différences entre les chaînes flamandes et francophones ?

Au nord comme au sud, on parle très peu de l’actualité qui se déroule de l’autre côté de la frontière linguistique. Chez nous, il n’y a quasi pas d’information sur ce qui se passe en Wallonie.
Les Flamands connaissent tout juste Rudy Demotte et Charles Picqué. Mais à part ces deux-là…

Diriez-vous la même chose à propos de la presse écrite ?

Tout à fait ! Les meurtres et la violence mis à part, on ne parle pas de la Wallonie.
(sic)

Source : DH


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