Scandale à la SNCB : locomotives inutilisables - 9 mars 2010

Une quinzaine de locomotives Siemens croupissent dans des dépôts de la SNCB parce qu'elles ne sont pas suffisamment adaptées au réseau belge. Quarante-cinq autres ont déjà été commandées, pour un montant total de 211 millions d'euros. 

Il faut savoir que des locomotives vieilles de 40 ou 50 ans d'âge circulent toujours sur notre réseau. Ainsi, aux heures de pointe, toutes les locomotives sont réquisitionnées, sans aucune réserve disponible en cas de pépin.

En décembre 2006, la SNCB, avait délaissé la société Alstom, basée à Charleroi, le fournisseur historique dont le matériel avait toujours donné satisfaction, pour l’allemand Siemens, en approuvant l'achat de 60 locos électriques..

Ces machines nommées Eurosprinter devaient être livrées entre janvier 2009 et juin 2010. La commande prévoyait une option pour 60 locomotives supplémentaires. Toutes sont équipées du système de sécurité européen ETCS, qui a cruellement fait défaut à Buizingen.

Mais, aujourd'hui, la SNCB refuserait de réceptionner la commande. La chaîne de production aurait même été arrêtée

En cause : les locos, qui circulent sans problème sur le réseau allemand, alimenté au courant alternatif, fonctionnent mal sur le réseau intérieur belge, quasi complètement pourvu du courant continu.

Manque de clairvoyance, incomptence des dirigeants de la SNCB, désinvolture, cahier de charges lacunaire. Cherchez l’erreur.

Toujours est-il qu’il faut bien constater que depuis que le Conseil d'administration de la SNCB a été largement flamandisé (depuis l’arrivée d’Etienne Schouppe), Alstom (ex-ACEC Charleroi) perd un à un tous ses contrats avec la SNCB.
Inutile de se demander pour quelle raison...

Et nos Chemins de fer sont de plus en plus mal gérés.
Sans oublier le scandale ABX qui failli mené l’entreprise au bord de la faillite !

Dans cette affaire de locomotives inutilisées qui succède aux négligences de Mons et Buizingen, il est temps que les dirigeants de la SNCB se posent la question de la démission.

Ou que, du moins, un homme politique courageux la soulève.

Note : Siemens devrait aussi fournir 305 rames pour le futur RER. Au secours !

Source : Le Vif et RTBF (JT)

Voilà les résultats d'un choix typiquement communautaire. Les flamingants de la SNCB ont écarté Alstom Charleroi (ex ACEC) qui depuis des décennies fournit le matériel électrique et électronique à la SNCB pour choisir Siemens avec je suppose quelques retombées économiques en Flandre !

Un internaute nous donne les précisions suivantes :

Voilà les résultats d'un choix typiquement communautaire.

Les flamingants de la SNCB ont écarté Alstom Charleroi (ex-ACEC), qui, depuis des décennies, fournit le matériel électrique et électronique à la SNCB, au profit de Siemens, avec, je suppose, quelques retombées économiques dans l'escarcelle de la Flandre !

Mais voilà n'est pas spécialiste 3 KV en continu qui veut. Il ne suffit pas que la loco roule, elle doit éviter de parasiter le réseau et ses signalisations. Les experts à ce sujet sont à Charleroi ! De plus, que représente la SNCB aux yeux de Siemens ?

Si à Charleroi, la SNCB est le plus gros client pour qui on se coupe en quatre, ce n'est pas le cas de Siemens (Allemagne) pour lequel la SNCB est un petit opérateur, non prioritaire. Surtout que chez Siemens on sait que ce choix est politique, c’est-à-dire ni commercial ni technique.

Et quoi qu'il se passe, Siemens ne risque pas de voir ce marché passer à Alstom Charleroi.

D'autant que la SNCB a aussi commandé des trains RER Siemens pour les mêmes raisons, alors que Siemens est plus cher : 1,6 milliards d'€ contre 1,5 milliards d'€ chez Alstom !

Et que ces trains RER ont le même problème que les locos dont on parle...

Super, ils doivent bien rigoler chez Siemens à la santé des flamingants de la SNCB!


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