Charles Michel pour le modèle français - 28 février 2010

Un des responsables du MR, Charles Michel, le Ministre en charge de la Coopération au développement, se prononce clairement en faveur du système électoral français et de la suppression du vote obligatoire (avec la Grèce, la Belgique fait exception en Europe) dans un entretien publié dans La Libre. D’autant plus que le non-respect de cette obligation légale n’est plus sanctionné par un Etat dont le laxisme est devenu criant.

Charles Michel plaide également pour le scrutin majoritaire à deux tours et l’élection directe du chef du gouvernement :

« Le système majoritaire à deux tours. C’est celui qui a le mérite de la clarté la plus totale. Cela signifie qu’au premier tour, les électeurs s’expriment en faveur des partis.
Au deuxième tour, ils s’expriment pour des coalitions proposées ou négociées par les partis entre les deux tours. »

Il dénonce à juste titre le système particratique à la belge (dont il fait soit dit en passant partie intégrante), jugé peu démocratique.

A ce titre, il rappelle que des accords préélectoraux réduisent trop souvent l’utilité d’un vote :

« Actuellement, il y a déjà deux tours, dans notre modèle.
Au premier tour, les gens votent. Le deuxième tour a parfois lieu après les élections, entre présidents de partis. Mais parfois, ce deuxième tour a lieu avant les élections quand les présidents de partis scellent des préaccords électoraux avant même que les électeurs aient voté. Et tout est joué d’avance.
Cela n’est pas acceptable.
Le deuxième tour, qu’il ait lieu avant ou après, ne doit plus être entre les mains de quelques-uns, mais il doit appartenir à l’ensemble des électeurs sur la base de choix transparents. »

Nous ajouterions qu’il n’y a plus d’opposition en Wallonie aujourd’hui dans la mesure où les quatre partis officiels, PS, MR, CDH et ECOLO, se répartissent les postes aux différents niveaux de pouvoir, quel que soit le choix de l’électeur.
Cette situation de monopole à quatre têtes, conjuguée à l’absence de débat contradictoire, a eu comme conséquence néfaste de profondément dépolitiser la société wallonne.

Quant aux médias, ils sont cadenassés. Les mêmes partis passent en boucle toute l’année et, contrairement à ce qui passe en France, la RTBF ultrapolitisée ne donne quasi aucune tribune électorale aux partis émergents.

Sans visibilité médiatique, il est extrêmement difficile de dépasser la barre des 5% votée par les partis officiels, y compris ECOLO. C’est pourtant l’absence de ce seuil électoral qui avait permis à ECOLO de percer après des années de galère.

Rappelons que les propositions de scrutin majoritaire à deux tours et de suppression du vote obligatoire figurent dans notre Manifeste fondateur de 1999.

L'intégralité de l'entretien de La Libre

Sujet proposé par Alain Radart (RWF Namur-Dinant-Philippeville)


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