Carrefour Belgium : un drame du privé - 25 février 2010

Comme d'habitude (cf. Arcelor), quelques médias francophones profitent de la restructuration et des pertes d'emplois à Carrefour Belgium pour fustiger la France. Alors qu'ils ne font pas une affaire "nationale" d'autres drames sociaux.

Nous rappelons une fois de plus que Carrefour est une multinationale, même si la maison-mère est en France.

De plus, ces médias oublient un peu vite que Carrefour avait racheté en 2000 la Société GB S.A. en grande difficulté financière, sauvant ainsi des milliers d'emplois.

La multinationale "française" n'est pas une asbl : elle a investi en Belgique pour réaliser un bénéfice maximal, comme toute entreprise privée. Celui-ci n'a pas répondu à ses attentes. Elle désinvestit ou rationalise, selon les lois convergentes d'un monde impitoyable. Toutes les multinationales font de même partout dans le monde. Voyez le monstre AB INBEV qui n'est pas gêné outre mesure de désinvestir en Belgique, un de ses pays d'origine, ou encore DHL !

Ainsi, Carrefour a quitté, sans état d'âme, le Mexique, le Japon et la République tchèque. A l’inverse, le groupe s'est renforcé en Chine, en Turquie ou au Brésil...

Le capitalisme, ou le secteur privé, qu'importe la terminologie, n'a pas d'autre frontière que son tiroir-caisse.

La gestion belge de Carrefour a sans doute laissé à désirer (surtout quand on voit la différence entre les magasins français et les nôtres) et la Belgique est saturée dans le secteur de la grande distribution. Le tout sur fond de crise économique qui pousse la population à se tourner vers des marques moins chères, où les conditions de travail sont déplorables.
Nous ne citerons pas de nom : elles ont fait la une de l'actualité, tout récemment.

Inutile donc d'en faire porter le chapeau à la France, messieurs les Gonzague...

AB INBEV in Belgium

Carrefour autrement...


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