Mgr Léonard conseille de se coucher devant la Flandre -  19 février 2010

Marcel Kinet, militant actif du R.W.F. Namur, a épinglé pour nous un entretien de M. Léonard daté de juillet 2008
Plus que jamais d’actualité à l'heure de la cooptation  de Léonard comme Primat de Belgique par le Vatican !

Marcel Kinet : "Si nous affirmons haut et fort tout notre  respect pour celles et ceux qui, pratiquant leur foi, se dévouent sans compter au service des autres –  il y en a fort heureusement  à Namur –, nous ne pouvons cependant nous taire face aux derniers propos tenus par Monseigneur Leonard.

L'évêque Namurois, qui pratique désormais le cantique de la Belgique éternelle et joyeuse, a émis dans sa rubrique du journal flamand Het Nieuwsblad les remarques suivantes (les principaux commentaires de Marcel Kinet figurent en caractères gras).

Les francophones doivent abandonner leur complexe de supériorité.

« Si les francophones, qui sont spontanément plus attachés à l'unité de la Belgique que les Flamands, veulent, tout aussi légitimement, que la Belgique se perpétue, il ne suffit pas qu'ils arborent des drapeaux belges dans les rues. Il faut qu'ils renoncent à tout complexe de supériorité linguistique. Chacun selon son propre rôle social doit apprendre à connaître et à aimer la langue et la culture de ses voisins du nord. C'est le prix à payer, sur le plan de la responsabilité personnelle, s'ils veulent que la Belgique ait un avenir ».

L'évêque qui  parle en tant que « Wallon », mais qui apprécie beaucoup la langue néerlandaise et la culture flamande poursuit ainsi :

« Souvent, les Belges francophones perçoivent les revendications flamandes comme une agression. Sans me prononcer sur le plan politique, je les invite cependant à ne jamais oublier que, durant des siècles, la Flandre a dû lutter pour faire respecter sa langue et sa culture. La Flandre a été pendant longtemps la victime de l'arrogance francophone. Et l'Etat belge, né en 1830-1831, fut pendant un siècle l'instrument d'une francisation active de la Flandre. Devenue la région la plus prospère du pays, la Flandre désire légitimement affirmer sa spécificité culturelle et son autonomie linguistique ».

Et Marcel Kinet de se demander : de quelle arrogance affuble-t-il les wallons  et les francophones ? De quoi doivent-ils encore  se repentir ?

  • D'intégrer et de parler le français qui  était autant la langue officielle de la Belgique de 1830 que celle de toute la diplomatie en Europe y compris celle de l' Etat du Vatican. Le français pratiqué et imposé à tout le pays par la bourgeoisie dominante du nord comme du sud issue du suffrage censitaire mais aussi par le clergé de l’époque ?
  • De croire en cette Belgique au point de refuser durant deux guerres, pour l’immense majorité d’entre eux, toute collaboration avec les Allemands ?
  • De rester cinq années dans les camps de prisonniers nazis (1940-45)  alors que « leurs chers compatriotes » flamands étaient renvoyés dans leurs foyers au bout d’un an ?
  • D’accepter généreusement après cette sombre période, d’investir dans l’essor économique et industriel de la Flandre ? Et, quand le déclin est venu pour eux, de se débrouiller naïvement seuls ? Rappelez-vous, en pleine crise de la sidérurgie wallonne (1981), le mot d’ordre de l’ACV (le syndicat chrétien flamand) relayé par les responsables flamands : « Plus un franc flamand pour la sidérurgie wallonne"
  • De permettre le découpage  linguistique sans consulter les populations et ainsi laisser peu à peu tomber les Fourons en attendant peut-être de lâcher les francophones de Bruxelles 
  • De laisser aujourd’hui avec générosité tous les leviers de la Belgique aux mains de la Flandre afin qu’elle ne sente plus la victime de cette arrogance ?

Et maintenant, quelle ultime génuflexion nous conseille-t-il ?

Voici les conclusions de notre ami Marcel Kinet :

Peut-être, nos enfants devront-ils, sous le couvert d’apprendre les langues (un objectif généreux et nécessaire dans une conception humaniste et universelle), intégrer la langue et la culture flamande dès le "bac à sable". Un jour, cette langue constituera bien évidemment la seule « option langue » disponible dans les écoles, à l’exclusion de tout autre.

Ultime contrition, ultime soumission pour que l’espérance toute temporelle et  bien terrestre de Mgr Léonard se réalise : devenir le prochain Cardinal.

Encore que, comme ce dernier le précise lui même : la Belgique ne va pas "éclater".

« S'il faut déjà plusieurs mois pour négocier la formation d'un gouvernement, combien d'années cela va-t-il demander pour résoudre les problèmes qui se poseraient en cas de division du pays ? (...) Nous resterons ensemble",.

Ainsi donc, deviendrait-il le prochain Cardinal de la Belgique du « chaos durable » ?

Non décidément, perpétuer la Belgique à ce prix est bien plus qu’une illusion : c’est un leurre!

Il est temps de proposer un véritable projet d’avenir pour nos régions de Wallonie et de  Bruxelles.

Un projet d’union avec la France qui leur apportera une réelle solidarité entre régions, la dignité d’être wallon et la fierté d’appartenir à une vraie nation.

L'entretien de 2008 du Vif

Note du R.W.F. : on a bien compris que cette posture doucereuse vis-à-vis de la Flandre a permis à M. Léonard de parvenir à ses fins carriéristes.


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