Le Fisc belge : la cata - 8 février 2010

Terrible réquisitoire de la chaîne publique flamande ce dimanche contre la gestion aléatoire du plus grand ministère du pays (30.000 agents), celui des Finances.

Derrière le malaise d’une administration ultra politisée et, qui plus est, divisée entre « managers » flamands et francophones, la démotivation des agents et la sous-informatisation chronique des Finances, c'est Didier Reynders, le ministre de tutelle au cours de la dernière décennie, qui semble se trouver bien seul sur le banc des accusés, alors que c’est le régime belge dans son ensemble qui est en cause !

L'émission se réfère à une étude relevant que l'économie « au noir » qui, ne l’oublions pas ! est parfois d’origine mafieuse, représente 21,5 %du produit intérieur brut belge (PIB), ce qui place la Belgique juste devant la Grèce (28,3 %) mais très loin derrière la France (14,8 %) ou les Pays-Bas (12,8 %).

Ce classement calamiteux a des conséquences pour le Trésor : des recettes en berne à raison de 30 à 35 milliards d’euros. Autre point noir épinglé dans le reportage : l'absence de contrôles... 32.000 entreprises n'ont pas introduit de déclarations en 2008, contre 28.581 qui l'ont fait et qui, dès lors, ont été contrôlées. Bonjour l’égalité entre les citoyens ! Les assujettis à la TVA ne sont que 2,4 %à être contrôlés. Ce laxisme alimente bien entendu la fraude fiscale.

Enfin, cerise sur le gâteau blet de notre beau Royaume, en dépit de son énorme pression fiscale (44 % du PIB), la Belgique, à cause du secret bancaire, est citée par l'OCDE parmi les paradis fiscaux que sont le Grand-Duché du Luxembourg ou Monaco.

La Belgique est donc bien l'éden des fraudeurs de tous poils, des blanchisseurs d’argent sale et des évadés fiscaux à la française.
Le Nirvana des nantis en quelque façon... mais également l’enfer des travailleurs déclarés.

Source : Belga

La Belgique : un Etat malade


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