Quelque chose de pourri au Royaume de Belgique - 13 février 2010

Le comité P, l’organe de contrôle des services de police, enquête sur un trafic d’armes au sein de la police qui aurait été organisé pendant la période transitoire de régularisation ordonnée par la loi Onkelinx sur la détention d’armes.

Les citoyens qui possédaient une arme à feu sans autorisation de détention au 9 juin 2006 pouvaient remettre leur arme à la police avant le 31 octobre 2008, sans risquer de poursuites. Lors de cette période de régularisation, certains policiers sont soudainement devenus propriétaires... d'un lot d'armes supplémentaires.

Ainsi, au cours de la période de régularisation massive,  655 agents de police ont vu leur détention d’armes augmenter considérablement.

En effet, ces agents possédaient en 2006 18,9 % de toutes les armes en détention privée des policiers. Dans le courant de 2009, ce pourcentage se montait à 34 % !

Près de 130 policiers sont devenus au cours de la période de régularisation propriétaires de 5 armes à feu ou plus (on n’est jamais trop armé dans ce milieu).

Un policier a même acquis... 223 pièces. Son nom figurera prochainement au Guinness Book. En effet, il y a de quoi remplir la salle d’armes de la Conciergerie...

Question : le Belge qui a rendu son arme en toute sincérité, dont beaucoup d'Ardennais qui pratiquent la chasse dans une région de forêts, est-il un pigeon ?

Il paraît que M. Verhofstadt qui n’aime pas la pourriture, même celle de son beau Royaume, est sur les dents après un énième dossier douteux, ou trop clair pour d’aucuns...

Bien entendu, cette affaire scabreuse ne flétrit pas l’honneur des policiers qui accomplissent consciencieusement leurs tâches dans des conditions difficiles, puisque leur secteur de première nécessité ne figure pas parmi les priorités d'un Etat belge divisé, désinvolte et désargenté.

Source : Belga, Le Soir et le Nieuwsblad