Haïti et l'intervention de la France - 2 février 2010

Le bilan du terrible tremblement de terre qui a endeuillé Haïti ne cesse de s’alourdir au fil des jours.

Dans les heures qui ont suivi le cataclysme, la Marine nationale a dépêché le BATRAL Francis Garnier, avec à son bord une cinquantaine de militaires, des engins du génie, des véhicules, une équipe médicale et 700 tentes. Le TCD Sirocco, avec ses deux blocs chirurgicaux et ses 50 lits d’hospitalisation a fait route vers Haïti. Le navire emportait également quatre hélicoptères (2 Puma et 2 Gazelle) et du fret. Un détachement des formations militaires de la sécurité civile (FORMISC) a également été déployé.

Enfin, pour assurer la sécurité, la France a proposé à ses partenaires européens d’envoyer 1.000 gendarmes dans le cadre de la Force européenne de gendarmerie (FGE) créée en 2004 et qui rassemble – en plus des Français – l’Italie, l’Espagne, les Pays-Bas, le Portugal et la Roumanie. Finalement, il n’a été question que de déployer 140 à 150 hommes supplémentaires pour aider au maintien de l’ordre.

Au moment de l'envoi de cette force, la France disposait en Haïti de cinq pelotons de gendarmerie mobile (EGM 24/6 d’Antibes, 23/1 de Melun et 11 gendarmes de la Garde Républicaine), de personnels de l’Unité nationale d’identification des victimes de catastrophe (UNIVC), composé par 8 gendarmes et de 6 policiers ainsi que de l’Etat-major projetable de la force de gendarmerie mobile d’Ile-de-France (FMGI).

Enfin, 21 militaires supplémentaires se sont envolés le 18 janvier vers Port-au-Prince pour, entre autres, renforcer le personnel de protection de l’ambassade. A ce moment, avec les 25 membres de la Minustah, la France comptait déjà plus d’une centaine de gendarmes à Haïti.

Pour l'anecdote : dans un contexte moins dramatique, heureusement ! la gendarmerie française a intervenir d'initiative et pénétrer aujourd'hui sur le territoire belge pour pallier les manquements sévères qui ont été constatés en province de Luxembourg.

La Région wallonne et de nombreuses communes n'ont pu faire face à la deuxième offensive du Général Hiver (manque de logistique, de sel, de personnel pour signaler les camions en panne, etc.).

Commentaire hors caméra d'un officier de gendarmerie français tenu par le devoir de réserve à l'égard d'un pays ami : "On a l'impression que c'est le bordel chez vous..."

Il est vrai que, dès la frontière franchie, les routes françaises étaient dégagées.

L'Etat belge, la Région wallonne et ses municipalités sont pour une grande part au bord de l'asphyxie financière : c'est pour cette simple raison qu'ils ne parviennent plus à assurer les tâches minimales de sécurisation de la population.


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