Restructuration de l’armée : l’exemple français - 31 décembre 2009

5.000 militaires en moins, 7.000 délocalisés le plus loin possible de chez eux afin de s'assurer qu'ils quitteront le département sur base volontaire, voici en trois mots les éléments du plan de restructuration du ministre de la Défense, De Crem. Le cadre d'action du ministre était clair. Le ministère de la Défense devait économiser 97 millions d'euros en 2010 et 2011, sur un budget total de près de 2,8 milliards d'euros.

Naturellement, c'est le personnel qui pâtit principalement de cette mesure d'économie, mais dans les plus mauvaises conditions : de façon brutale et massive, sans préparation, sans plan d'accompagnement. Ce n'est pas tout à fait l'esprit de la note de politique générale présentée par le gouvernement en juin 2008.

Note du R.W.F. : inutile de dire que les militaires wallons et la Wallonie elle-même paient un lourd tribut (mutations en Flandre, conditions de travail, apauvrissement des villes touchées par la suppression des casernes, etc.) à cette restructuration imposée par le Flamand rabique Pieter De Crem.

L'exemple français

La plupart des armées européennes qui doivent travailler à budget et niveau d'ambition constants n'échappent pas à la règle de la diminution des effectifs pour combler le manque de moyens budgétaires prévus pour les investissements dans le matériel, l'armement et l'équipement. En juillet 2007, le gouvernement français, annonçait ainsi une grande modernisa­tion de l'Armée française avec la disparition de 83 sites et de 54 000 mili­taires.

Mais, parallèlement, 320 millions d'euros ont été affectés aux territoires les plus touchés, au travers de contrats et de plans de redynamisation des sites de la Défense. Soit deux milliards d'euros d'économies, totalement réinjectés dans l'équipement des forces, selon le ministre de la Défense fran­çais, Hervé Morin. Même si l'on ne peut pas tout comparer, on est loin de la situation vécue actuellement par la Défense belge, où la transformation s'apparente plus à de la démolition.

Il y a un point sur lequel le personnel de la Défense belge est exactement sur le même pied d'égalité que nos voisins français : la concertation syndicale inexistante (ndr : il n'existe pas, pour le moment, de syndicat reconnu au sein de l'armée française).

Pour eux, ils ne l'ont jamais connue. Pour nous, c'est un retour en arrière de quarante ans... Heureusement, les ministres passent, les syndicats restent.

Source : CGSP Amio - Périodique Tribune de décembre 2009 - janvier 2010

Extrait de Défense : une restructuration menée en dépit du bon sens.

Cet article n’engage pas la CGSP vis-à-vis du R.W.F.


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