Raz-de-marée autonomiste en Flandre - 21 décembre 2009

Nous n’avons plus l’habitude d’accorder une importance démesurée à des sondages manipulés à souhait. Toutefois, la dernière enquête Ipsos, autrement plus sérieuse que celles de Dedicated Research politisé à l’extrême, fournit quelques informations précieuses quant à l’avenir de la Belgique.

Ainsi, en Flandre, le « parti séparatiste » (VB + N-VA) arrive aujourd'hui largement en tête : le Vlaams Belang et la N-VA totaliserait 32,1%.
L'ancien cartel CD&V-NVA atteint désormais 37,2%, alors qu'en 2007 il avoisinait les 30%...
Bart De Wever devient même l’homme politique le plus populaire de Flandre, à égalité avec son complice Kris Peeters !

A ce tsunami séparatiste, il faut  ajouter les indépendantistes honteux de la LDD (7,2%) et tous ceux qui se terrent dans les partis traditionnels.

Comme ce rabique Marino Keulen (VLD) qui a tout de même obtenu plus de 40% des suffrages lors de la récente élection du Président du parti libéral flamand.

Songeons également à des Johan Sauwens et Luc Van den Brande, qui se calfeutrent au sein du CD&V tout en conservant un large pouvoir d’influence sur l'orientation idéologique du parti catholique flamand.

Prenons enfin le SLP qui vient de fusionner avec Groen!, ces chers amis d’Ecolo.
On se souviendra que Geert Lambert, le président de Spirit, dont le SLP est un des avatars, avait fait capoter les accords de 2005 sur la scission de BHV parce que ceux-ci faisaient la part encore trop belle aux francophones.
Groen! est donc à son tour contaminé par le courant autonomiste flamand issu de la défunte Volksunie.

Quant aux VLD et SP.A, considérés, parfois à tort, comme relativement modérés sur le terrain communautaire, ils se prennent une pelle.

Dans le même temps, en Wallonie, Di Rupo fait toujours la pluie et le beau temps. Pire ! Le binamé liégeois Michel Daerden, ce calamiteux Ministre des Pensions revient même dans le quintette de tête !
Merci à la RTBF ! Elle qui a récemment déroulé le tapis rouge (Les XII Travaux) devant l’ex-Ministre du Budget wallon le plus opaque qui fût.

On le comprend : la Flandre a le regard tourné vers une autonomie radicale, voire davantage, tandis que la Wallonie plébiscite les derniers piliers lézardés du régime des partis à la belge.

Ce paradoxe permanent ne peut mener qu’à une confrontation politique entre les deux communautés du pays.

La Flandre, soucieuse de fixer définitivement sa future frontière d’Etat, essaiera par tous les moyens d’obtenir, au besoin par la force, c’est-à-dire par la loi prussienne du nombre, la scission de BHV, le dernier grand symbole de la Belgique de papa.

Des événements importants se préparent donc dans les mois qui viennent.

A tous les militants et sympathisant sincères du R.W.F., nous donnons un seul mot d’ordre pour l'année 2010 : TÉNACITÉ !

Le sondage de La Libre : analyses et commentaires