France : la Bien-Aimée des Wallons - 23 décembre 2009

Depuis les années 90, la France enregistre annuellement l'entrée durable sur son territoire de 4.000 et 5.000 personnes issues de nos contrées.
Avec 29,57% du total des migrants belge, elle est même notre première terre d’accueil !
Ce ne sont pas les quelques centaines de réfugiés fiscaux français à Ixelles et à Uccle qui feront pencher la balance dans l'autre sens...

Depuis quatre ans, Julien est expatrié... à 7 kilomètres de la frontière belge. Ce jeune homme de 28 ans est ce qu'on appelle un transfrontalier, profil le plus fréquemment observé chez les émigrés belges, Son départ pour la France, il ne l'a pas prémédité. C'est arrivé comme ça. Par le boulot. « Pendant mes études, j'ai fait un stage au théâtre du Manège, à Mons, qui s'est bien passé, et j'ai gardé contact avec l'équipe. Quelque temps après, l'administrateur m'a proposé un poste au Manège de Maubeuge (nord de la France), en communication et programmation musicale. J’ai bien sûr accepté. »

Cette structure culturelle, à cheval sur la frontière, est une scène internationale transfrontalière qui propose une programmation culturelle commune aux deux villes.

Julien a donc déménagé en France, mais retourne souvent à Mons, où habitent encore ses parents. « Quinze minutes en voiture, ce n'est rien. » Ce statut d'expatrié n'aurait donc rien changé au quotidien du jeune expat ?

« Bien sûr que si. Au niveau financier, j'ai découvert des avantages, je paie moins d'impôts, mon assurance voiture me coûte trois fois moins cher qu'avant. Et les gens du Nord sont finalement très sympathiques. »

Aujourd'hui, le transfrontalier ne compte pas faire marche arrière. Et pas uniquement pour des raisons pécuniaires. « J'ai construit ma vie ici, j'ai mes attaches. »

Arrivé à 24 ans, Julien a rencontré une Française, devenue sa compagne. L'avenir, il le voit donc ici. En France.

Source : Le Vif du 18 décembre 2009

Note : le témoignage repris ci-dessus n’engage en rien son auteur vis-à-vis du R.W.F.