Jean-Luc Dehaene : juge et parti(e) - 29 novembre 2009

Le plus écœurant dans la nouvelle donne politique belge, c’est bien évidemment le doublon « Jean-Luc Dehaene » chargé de trouver une solution à BHV.

Ce sera comme d'habitude des principes démocratiques fondamentaux contre de l’argent, sachons-le dès à présent !

Rappelons que Jean-Luc Dehaene a truqué la calamiteuse Loi de financement, (cautionnée, entre autres, par Philippe Moureaux), qui fait encore aujourd'hui de la Région de Bruxelles-Capitale et de la Communauté française de perpétuelles nécessiteuses vis-à-vis du gouvernement fédéral, nous voulons dire : La Flandre.

Mais sur le plan local, Jean-Luc Dehaene est également mouillé jusqu'au cou.
Cela fait des années que Vilvorde, une commune de la périphérie bruxelloise (l'entité de Vilvorde est en effet limitrophe de Laeken et Neder-Over-Hembeek qui font partie de la Région de Bruxelles-Capitale), dont Dehaene a été le bourgmestre pendant des années et qu’il dirige encore en sous-main, fait tout ce qu’il faut pour suivre la ligne dure du sinistre Marino Keulen. Comme Ministre flamand des Affaires intérieures, le Limbourgeois a constamment refusé de nommer les bourgmestres de trois communes à facilités de la périphérie. Cette compétence de "nommer" les bourgmestres est tombée dans l'escarcelle de la région flamande lors des accords du Lambermont co-signés par le FDF. Aujourd'hui, Keulen est remplacé par le N-VA Geert Bourgeois. Autant dire que le dossier est cadenassé !

Rappelons également que Marino Keulen, ce zélé flamingant, deviendra sans doute le nouveau président du VLD le 5 décembre prochain. Ambiance garantie au Belgium !

Mais revenons à Vilvorde, qui fait toujours partie du célèbre arrondissement de BHV : les prévenus ne peuvent plus obtenir d’être jugés en français !
Il est donc plus que déconcertant que les partis francophones, y compris le FDF, aient accepté la désignation d’un homme aussi partial que Jean-Luc Dehaene comme « second Premier ministre ».

La DH, pourtant très attachée à la Belgique, estime l’affaire suffisamment importante pour parler dans ce dossier de « mépris des francophones ».

Le Vilvorde de Dehaene ou le mépris des francophones

Une autre discrimination dans le fief de Dehaene

Democratie dans la périphérie

Demokratie en Dehaene

Ce quotidien nous apprend le même jour que le Flagey, le Temple des bobos belgicains, est occupé à sombrer dans le bassin d’orage des Etangs d’Ixelles...
La fréquentation de ce lieu est d’ailleurs en baisse depuis deux ans !
L’effet « Leterme » sans doute, qui a dû les dégoûter du Belgium à tout prix...

Le Flagey sombre dans les étangs d'Ixelles

Signalons enfin le "petit miracle" que Le Soir relate dans son édition du week-end : le gouverneur de la province du Brabant flamand a donné raison aux élus d’une liste Union des francophones à Dilbeek.

En 2008, la majorité communale VLD/CD&V/N-VA (le parti de Jean-Luc Dehaene y est donc impliqué) avait refusé de désigner un élu francophone dans les organes de l’asbl sportive, la « Carenbergveld ».

Cette décision violait clairement la Loi qui prévoit qu’une commune ne peut pas exclure un groupe politique sur la base de la langue.
Nul doute que dans les prochains jours ce gouverneur pour une fois impartial va se faire taper sur les doigts par ses coreligionnaires…

Flamandisation de la Belgique : la France n'est pas dupe