de Brigode et Philippe : inculture historique - 1er septembre 2009

L'Europe commémorait aujourd'hui l'invasion de la Pologne qui marque le début de la Seconde Guerre mondiale.

En effet, la France et l'Angleterre avaient toutes deux conclu un traité d'alliance avec la Pologne.

François de Brigode, qui doit avoir potassé ses manuels d'Histoire dans quelque estaminet de sa jeunesse, a prétendu sans rire au JT de ce soir que les deux pays n'avaient pas bougé le petit doigt. 

Faux ! Un corps expéditionnaire anglais a débarqué sur le Continent à la mi-septembre et la France a... envahi l'Allemagne nazie. Alors que la Belgique de Léopold III conservait une prudente neutralité.

Amateurisme belge : le toit d'Eben-Emael (Liège) transformé en terrain de foot !

Le plan d'action se nommait "Opération Sarre". L'attaque se transformera bien vite en une promenade de santé (il y eut quand même 372 soldats français tués et, au total, 1.750 hors de combat) qui donnera l'illusion au vieux Général Gamelin qu'il s'agissait d'un piège tendu par Hitler. 

En réalité, les nazis avaient misé toutes leurs forces à l'Est et les renvoyèrent à l'Ouest dès la victoire acquise sur la Pologne, grâce au coup de poignard de Staline qui avait envahi son voisin le 17 septembre.

A l'Ouest, les Services de Renseignement français ne connaissaient pas l'exact rapport des forces à la frontière franco-allemande. Ils avaient également sous-estimé le nombre impressionnant de mines qui quadrillait le territoire allemand. 

Hitler avait réussi son coup de poker.

Une erreur qui sera fatale à la France en mai 40.

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Le jour de cette commémoration, le Prince Philippe, accompagné d'Yves Leterme, recasé Ministre des Affaires étrangères, a visité l'usine BASF en Allemagne. 

Malheureusement pour Monseigneur, cette entreprise BASF est un des avatars (elle en fut également une des composantes) de l'entreprise nazie IG FARBEN, dont l'un des plus grands crimes consiste à avoir produit en quantité industrielle le gaz qui a exterminé des millions de déportés dans les camps de concentration.

Ajoutons que le siège anversois d'une autre entreprise, issue d'IG FARBEN, a permis la réintégration civile de nombreux collaborateurs flamands.

La date choisie pour la visite princière était donc pour le moins... malencontreuse.


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