La Flandre des scandales : malversations à New York - 31 août 2009

Une certaine presse ne parle que des scandales touchant la Wallonie.

C’est oublier un peu vite que la Flandre, qui est allée à la même école politique « Belgium » que la Wallonie, c'est-à-dire dans un milieu où l’intérêt des personnes l’emporte trop souvent sur l’intérêt général, connaît également son lot d’affaires.

Ne citons que les plus récentes :

- la nomination à un poste de prestige, soit la direction de facto de la délégation "belge" à l’Exposition universelle 2010 de Shangaï, d’un homme aussi douteux que Leo Delcroix, condamné par la Justice dans une affaire d'escroquerie ;

- le train de vie luxueux de la présidente de l'ancien parti de gauche VL-PRO de Bert Anciaux avait également défrayé la chronique ;

- il y eut encore les services plutôt factices que Noël Slangen, l’ancien conseiller de Verhofstadt, se faisait grassement payer dans le dossier du contournement de la ville d’Anvers, une saga toujours en cours... ;

- tout récemment, le maintien d’Ingrid Lieten comme Ministre au sein du gouvernement Peeters alors que la presse a révélé qu'elle avait pris un simple congé politique à la société De Lijn qu'elle dirigeait. Au lieu de démissionner. Ce qui a suscité de nombreuses questions d’ordre déontologique. En effet, cette situation lui permet de quitter le gouvernement flamand à tout moment et de retrouver tranquillement son ancien mandat.

Aujourd’hui, c’est le directeur de la Maison flamande (Vlaams Huis) de New York qui est mis en cause pour avoir facturé des milliers de dollars à cette représentation quasi diplomatique, au bénéfice de sa société personnelle. 
En dépit d’un salaire annuel non négligeable de 250.000 dollars, Philip Fontaine poussait l'institution qu'il dirige à recourir régulièrement à Italian Days, la société qu'il a fondée en 2003 avec sa compagne pour l’organisation « d’événements ».
Ainsi, dans le mois qui a suivi linauguration de la Maison flamande, Italian Days a facturé 13.475 dollars à la nouvelle Mission flamande aux Etats-Unis.

Pourtant, une série d'entreprises belges, en réalité « flamandes », avaient fourni gratuitement nourriture, boisson et sponsoring à cette occasion.

Pas loin de 30.000 dollars, provenant de fonds publics, auraient ainsi abouti chez Italian Days.

Source : De Standaard et Het Nieuwsblad.


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