Le « sépagravisme » belge nuit à la santé des francophones - 14 août 2009

La Belgique fédérale, et bientôt konfederaal, est atteinte d’un grave syndrome : le « sépagravisme ».

En quelques mois, plusieurs sujets de presse ont démontré que les autorités minimisaient tout problème en rapport avec la santé publique.

Souvenez-vous des multiples fuites radioactives de l'I.R.E. de Fleurus qui, selon les avis lénifiants d’experts « autorisés », n’auraient aucune conséquence sur la santé des riverains. Cet incident "sépagraviste" avait toutefois permis de constater que les comprimés d'iodure de potassium distribués aux familles étaient périmés depuis février 2008...

Fleurus : pas très grave...

Récemment, à Chastre (Brabant wallon), c’est du dichlore qui a été rejeté par l'entreprise Chimtex. Celle-ci avait décidé de poursuivre ses manipulations malgré le refus de permis des autorités locales. Dans certains quartiers, ce produit proche de celui qui a été utilisé dans les tranchées de la première Guerre mondiale, a tout ravagé sur son passage : végétation, insectes (pourtant résistants en la matière), potagers, etc. Bien évidemment, selon le communiqué officiel, cette fuite toxique est inoffensive pour la population locale. Soit.

Chastre : pas si grave...

Aujourd’hui, la Dernière Heure nous apprend que la réserve de Tamiflu, le vaccin contre la grippe A H1/N1 est nettement insuffisante à Bruxelles. La capitale de l’Europe n’aurait que 7.000 échantillons prêts à servir.

Pire. À la veille de la rentrée scolaire, l'état des stocks d'antiviraux dont disposent actuellement les autorités pour combattre la grippe A H1/N1 n'est pas clair :

"Les autorités déclarent via la presse qu'il y aura du Tamiflu pour tout le monde. Je suis curieux de connaître le nombre de doses prévues pour le pays. À Bruxelles, pour près de 1,1 million d'habitants, il y a 7.847 boîtes de Tamiflu, soit autant de traitements ", explique le Dr Bernard Vercruysse, président du Conseil fédéral des cercles de médecins, qui a récemment tenu une réunion avec les responsables de la ville de Bruxelles pour préparer un plan d'action en cas de pandémie. "Pour la commune de Saint-Josse, par exemple, il y a 181 boîtes. Autant pour la commune de Boitsfort, 143 boîtes pour Koekelberg."

Grippe A H1/N1 : pas grave de chez pas grave

En résumé, pour les autorités publiques, tous ces incidents ne sont pas graves.

"On trouvera bien une solution sur le tas" semblent-elles dire en choeur.

Le « sépagravisme » à la belge, un néologisme forgé sur une expression typique de nos hommes politiques et de nos médias officiels, « c’est pas grave », nuit bien plus à la santé de notre population que le séparatisme.

Nous avons volontairement omis de vous parler de l’avion qui s'écrasera un jour ou l'autre sur un quartier populeux de Bruxelles.

Ce risque éminemment prévisible est d'ores et déjà imputable au manque de courage politique des responsables du dossier « Bruxelles National », nous voulons dire « Zaventem Luchthaven », et à l'imbroglio de nos institutions belgo-belges.

Toutefois, tant que le drame ne s'est pas encore produit, « c’est pas grave ! ».

La Wallonie, terre d'accueil

Tout va très bien, Madame De Tandt

Peines de moins de 3 ans de prison pas appliquées, plus de 3 : semi-liberté !


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