Louis et Guy : les sauveurs de la Patrie mis au placard - 22 juin 2009

Guy Verhofstadt, celui qui est considéré comme le plus « belge » des hommes politiques flamands, vient de se faire éjecter comme un malpropre du prochain gouvernement flamand.

Son alter ego, Louis Michel, dont l’influence a grandi au sein du MR, après les déboires électoraux de Didier Reynders, est pour le moment placé sur une aire de repos d’autoroute wallonne. Les deux grands « sauveurs de la Patrie » autoproclamés, Verhofstadt et Michel, se trouvent donc poussés dans les cordes.

Le R.W.F. l’avait dit : une grande partie de la base du CD&V a toujours regretté la fin du cartel avec leurs amis de la N-VA. Et Kris Peeters, le Ministre président sortant de la Flandre, ne pouvait que tenir compte de cette réalité sur le terrain.

La base du CD&V a toujours regretté la fin du cartel avec la N-VA

C’est ainsi que la N-VA de Bart De Wever revient plus puissante et plus revancharde que jamais : le cartel disposait de 34 sièges sur 124 sous l’ère Leterme.
Le 7 juin, le CD&V a obtenu 31 députés et la N-VA 16. Soit 13 de plus. Les nationalistes pèseront d'autant plus lourd qu’ils sont bien décidés à appliquer la stratégie du pourrissement imaginée par le politologue Bart Maddens

Kris Peeters ne semble d’ailleurs y voir aucun inconvénient quand on parcourt sa note destinée à baliser les négociations de son futur gouvernement.

Ajoutons que le SP.a, les socialistes flamands, pourtant battus à plate couture, a été préféré au VLD de Verhofstadt.

Pourquoi ? Au niveau régional flamand, c’est Frank Vandenbroucke qui en est l'idéologue et le porte-parole. En matière de régionalisation accrue et d’autonomie de la Flandre, cet admirateur du socialiste autoritaire Hendrik de Man (1885-1953), se trouve pratiquement sur la même longueur d’onde que Bart De Wever.

Dans les mois à venir, la Belgique verra surgir davantage de forces centrifuges que centripètes. D’autant que ce gouvernement flamand plutôt conservateur sera le cliché négatif de l’Olivier de gauche qui se met péniblement en place en Wallonie et à Bruxelles.

Plus que jamais, il est temps, pour les Wallons, de sortir de cet Etat soumis à la loi du nombre et qui ne sert que l'appétit insatiable de la Flandre.
Et d'inverser ce rapport de forces perpétuellement défavorable.

Comment ? En s'unissant à la France.

Bart De Wever et Frank Vandenbroucke sur la même longueur d'onde (néerlandais)

Un modèle du socialiste Frank Vandenbroucke : Henri de Man


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