L’affaire Donfut : la fin du dirupisme - 12 mai 2009

Le ministre wallon Didier Donfut, 3ème sur la liste PS à Mons, a été contraint de démissionner suite à un scandale qui le mettait directement en cause.

Didier Donfut avait signé en 2000 une convention qui liait sa société de consulting (IDEE), dont il est l’unique actionnaire (sic), à l'IGH (Intercommunale gazière du Hainaut) pour un montant annuel de 120.000 euros. Les revenus découlant de l'activité de « consultance » de la société de Didier Donfut s'ajoutaient à son salaire de ministre (11.016 euros brut par mois).
Comme par hasard, c’est une conseillère communale de Frameries, la municipalité contrôlée par Donfut, qui est présidente de l'IGH.

Il est particulièrement consternant de constater que ce scandale "de nouveau riche" atteint l’homme fort d’une des entités les plus délaissées du Hainaut.

Rudy Demotte, le Ministre président wallon a indiqué qu’il reprendrait les attributions du ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des Chances.
Les attributions de Donfut résonnent de façon sinistre en ces temps de crise.

Le Comité d’audit du PS n’aurait vu que du feu dans les manigances de Didier Donfut qui relèvent pourtant du « conflit d’intérêt » ou de la « prise d’intérêt » des plus classiques.
Où est la chasse aux "parvenus" que vous nous aviez promise, M. Di Rupo ?

Donfut profite de cette mauvaise occasion pour innover puisque, alors que les listes régionales ont été officiellement déposées ce week-end, il fait part de sa volonté ( ?) de ne plus être candidat dans l'arrondissement de Mons, dont Elio Di Rupo est la tête de liste !

Que penserait le grand tribun socialiste d’avant-guerre du Borinage, Louis Piérard, un ancêtre direct de Didier Donfut, des dérives affairistes d’un parti qui n’a plus grand-chose de socialiste au sens noble du terme ?

Cette nouvelle affaire, dans l’arrondissement même du Président du Parti Socialiste, annonce probablement la fin du dirupisme et de son credo belgo-monarchiste.
Bien plus, après le CVP reconverti en CD&V flamingant, c'est un second pilier du régime belge qui continue à se lézarder...

Elio Di Rupo aura géré son parti à la petite semaine : il n’aura jamais réussi à y mettre un semblant d’ordre.

Source : La Libre

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