Laurette Onkelinx : le pire et parfois le meilleur - 5 mai 2009

En deux ans (2007-2008), 16 condamnés ont été renvoyés, sans leur accord, dans leur pays d’origine afin d’y purger leur peine de prison.

Pour lutter contre la surpopulation carcérale, le gouvernement, dont Mme Onkelinx a été longtemps Ministre de la Justice, avait planifié un millier de « transferts » de détenus vers l’étranger.

Parallèlement, depuis 2005, 125 condamnés ont demandé leur transfert mais seulement… 33 personnes l’ont obtenu ! La brutalité des chiffres permet de constater que la lutte contre  la surpopulation carcérale en Belgique est longtemps restée lettre morte. (source : Het Laatste Nieuws du 5 mai)

Mais la politique belge réserve encore bien d’autres surprises. Alors que l’enseignement en Communauté française est l’un des plus mal classés d’Europe, selon plusieurs rapports PISA, Charles Michel, le Ministre de la Coopération au Développement, va distribuer 8 millions de manuels scolaires aux jeunes étudiants africains. Une action louable en soi, bien évidemment, mais ne faudrait-il pas également s’occuper de nos étudiants qui, contrairement aux jeunes Français, ne disposent que de trop rares manuels ? Ces précieux outil pédagogiques cèdent souvent la place à des photocopies ou, pire, à des notes volantes. Rappelons que Mme Onkelinx (PS), Ministre de l’Education de 1995 à 1999, a largement contribué à la dégradation de la qualité de notre enseignement.

Télescopage de l’actualité : la même Mme Onkelinx, aujourd’hui Ministre de la Santé publique, propose de tester la qualité des drogues consommées, comme la cocaïne, afin de permettre aux "consommateurs" de se défoncer en toute quiétude. Bientôt, la Belgique disposera d’une A.O.C. (appellation d’origine contrôlée) pour le haschisch et la cocaïne !

Pour conclure sur une note positive, celle qui est également ministre des Affaires sociales déposera avant le 15 mai un projet de loi instaurant un mécanisme d'indemnisation des accidents médicaux. Il devrait être d’application en 2010.

Copié du modèle français, ce projet coûterait 18 millions d'euros à l'Etat. Depuis des décennies, chaque gouvernement a tenté de mettre en place un système d'indemnisation des accidents survenus au cours ou à la suite d'une intervention médicale. Sous la législature précédente, Rudy Demotte avait fait adopter un projet de loi mais le texte s'est rapidement révélé inapplicable (sic).  

Le patient se voit offrir deux possibilités : soit s'adresser à un fonds d'indemnisation qui reste à créer, soit porter plainte, une solution n’excluant pas l’autre.
Le fonds, qui sera fédéral, sera adossé à un fonds existant pour en limiter le coût administratif. Il sera alimenté par les cotisations sociales. Il indemnisera le patient quelle que soit la cause du dommage subi. Il se retournera contre la compagnie d'assurance du médecin si ce dernier est directement en cause dans l'accident. La réparation sera intégrale. S'il n'y a pas d'erreur du médecin, l'indemnisation n'interviendra que si le dommage a entraîné un seuil minimal d'incapacité.      
La procédure devrait être inférieure à 10 mois.

Note : La France inspire décidément le Parti Socialiste puisque son slogan de campagne « Nos valeurs ne sont pas cotées en bourse. Nos actions profitent à tous » est emprunté au PS qui dirige la Région des pays de la Loire en France.

Il faut savoir que toutes les Régions de France, à l’exception de l’Alsace et de la Corse, sont dirigées par la gauche, ce qui constitue une forme de contre-pouvoir à la majorité de droite qui gouverne la République. La France est plurielle !


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