Campagne électorale à la belge : des faits divers - 18 avril 2009

Comme d’habitude, pour contourner la pauvreté du débat politique en Belgique, sauf quand il confronte les points de vue divergents des Flamands et des francophones, nos médias se concentrent sur les faits divers.

Il y a eu la saga du burlesque voyage de fin de partie de parlementaires wallons en Californie ; voici que le tir se concentre aujourd’hui, non sans raison, sur Didier Gosuin (FDF) qui n’a rien trouvé de mieux pour faire sa pub que d’afficher des panneaux géants annonçant « son » bal du bourgmestre qui aura lieu... la veille du scrutin.

D’une façon générale, le régime des partis à la belge génère une grande frustration dans la population, un état d’esprit que nos militant(e)s ont pu constater lors de la récolte des 5.000 signatures pour l’Europe.

Une des raisons de ce désintérêt réside dans le fait qu’aucun parti, qui participera au prochain gouvernement, ne pourra réaliser plus de 20% de son programme.

En effet, les multipartites et les affrontements communautaires diluent le programme de chacun. Ainsi est-il probable qu’un gouvernement à la majorité claire, comme c’est le cas en France, qui possède la volonté politique de prendre des mesures en matières de protection de l’environnement sera plus efficace qu’un gouvernement belge comprenant un parti comme ECOLO. Ce dernier sera noyé dans une coalition tentaculaire qui n’aura de cesse de le pousser dans le coin, comme un vilain petit canard. Quoi de plus normal ! Si ECOLO approche les 20%, comme les sondages aiment à nous le faire croire pour l’instant, il représentera, à l’échelon « national », moins de 10% de la population « belge ». Une quantité négligeable...

Le R.W.F., qui ne se présente pas aux élections pour faire procéder à quelques aménagements provisoires de l’Etat belge, est le seul parti démocratique qui garantit l’application de la majeure partie de son programme en cas d’union de la Wallonie et de Bruxelles à la France.

A ce propos, plusieurs internautes nous signalent que nous n’insistons pas assez sur le fait que la France, supposée, bien à tort, centralisatrice, autorise le référendum, ce qui a permis à nos voisins de se prononcer sur l’adhésion au Traité de Lisbonne.
Chez nous, Armand Dedecker, Président du Sénat, a estimé à l’époque que notre population n’était pas assez intelligente pour comprendre les subtilités des enjeux européens... Un Parlement et un Sénat clairsemés se sont donc substitué à elle pour voter en faveur du Traité controversé.

Note : Le Traité de Lisbonne, réduit à un mini traité constitutionnel, a finalement été ratifié par le Parlement, contre la volonté des Français.

N'empêche que le débat citoyen a bien eu lieu sur la place publique ...

Le Référendum d'initiative populaire en France

La France ? De bonnes raisons !

En France, un vrai débat citoyen pendant la campagne électorale

Les faits divers remplaceront-ils le débat politique ?

Bernard Clerfayt (FDF) et les mariages blancs

Didier Donfut (PS) et les Mésanges

Les partis officiels nourrissent l'antipolitisme : Di Rupo en garçon boucher !

Van Cau Jr (PS) et la chaudière


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