Aéroport de Zaventem : Espace de Non Droit - 3 avril 2009

En toute discrétion, la société BIAC, qui assure la gestion de l'aéroport « national » de Zaventem, transforme le vieux terminal de 1958 en un nouveau départ pour les vols charters à prix bradés, les fameux « Low Cost » du genre Ryan Air. Soit dit en passant, le développement de ce pôle d’activités fera inévitablement concurrence à l’aéroport wallon de Gosselies !

La BIAC, qui appartient aujourd’hui aux Australiens de Macquarie, n’a introduit aucune demande officielle auprès de la Région flamande pour la rénovation, la reconstruction ou la réaffectation de cette partie de l'aéroport.

Plus grave ! Les nouvelles activités aéroportuaires se feront au détriment des Bruxellois, avec des vols low-cost matinaux qui ne survoleront que des zones densément peuplées de la capitale francophone, sans perturber la périphérie flamande.

BIAC brave donc la jurisprudence en programmant une extension de l'aéroport sans permis de bâtir ni étude d'incidence environnementale (d’autant que la structure initiale du satellite a bien été modifiée de fond en comble, ce qui rendait obligatoire l’obtention d’un permis).
Le gouvernement flamand de Kris Peeters a même jugé utile de délivrer une dérogation qui permet à Zaventem de se passer d’une étude d'incidence.

Ce qu’une Directive européenne impose pourtant, directive confirmée par un Arrêt de la Cour européenne de Justice rendu en février 2008. Selon ce jugement, le gouvernement régional bruxellois et les populations concernées auraient dû être consultées.

Questionné sur le sujet, BELGOCONTROL, un organisme chargé de veiller à la sécurité de l’espace aérien, a répliqué qu’aucun incident n’a jamais été déploré dans la région bruxelloise.

Pur mensonge : tout le monde se souvient de l’avion qui a fait du rase-motte le 18 mars dernier au-dessus de la capitale dans l’attente d’un atterrissage ou de celui qui s’est écrasé à quelques mètres du périphérique Est de Bruxelles en mai 2008.

Le R.W.F. demande de mettre un frein au développement de l’aéroport de Zaventem. Pour la sécurité et le bien-être de la population de la capitale.

De toute façon, Zaventem, situé en Flandre, n’offre que très peu d’emplois aux francophones de Bruxelles et de Wallonie. Elle les réserve aux Flamands...

L'OPA de la Flandre sur l'aéroport "national"

La loi du plus fort : l'extension de Zaventem en toute illégalité


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