La N-VA , à cliché, cliché et demi : la police et l'administration - 17 mars 2009

La N-VA juge utile de faire une manchette de statistiques qui confirment ses propres clichés sur les Wallons.
Ainsi, une question parlementaire de son député Flor Van Noppen, une des victimes collatérales du scandaleux trafic des hormones flamandes, semble montrer que les policiers wallons sont davantage malades que leurs collègues flamands, à proportion de 49%.
La conclusion de la N-VA : les contrôles sont moins fréquents en Wallonie et, si on veut maintenir la sécurité sociale, il faut faire la chasse à ce genre « d’abus ».

Et si la raison de ces congés de maladie ne résidait-elle pas tout simplement dans le fait que le métier de policier est plus éreintant dans une région en plus grande difficulté économique que la Flandre (nous n'entrerons pas dans les détails).

Mais, pas de chance pour la N-VA !
Il se fait que le corps de police de Gand a connu récemment un immense scandale. Son chef, Peter De Wolf, qui semble avoir des difficultés à refuser une chope pendant ses heures de service, a provoqué un accident de roulage.

Dans un premier temps, Peter De Wolf avait tout simplement nié être le conducteur de sa voiture de service au moment de l'accident.
L’enquête interne à la police a cependant prouvé qu’il était bien le conducteur du véhicule.
Le procès-verbal original a donc été falsifié. Deux autres dirigeants de la police de Gand sont probablement impliqués dans cette entourloupe.
Les trois hommes devraient être poursuivis pour falsification de pièces authentiques, commise par des fonctionnaires publics.
Ils encourent une peine de 6 mois à 10 mois de prison et une amende. Peter De Wolf risque également d'être poursuivi pour infraction au code de la route et délit de fuite.

Un bel exemple du fonctionnement de la police flamande pour leurs « fainéants » de collègues wallons !

Un autre exemple de dossiers purement "flamands" qui tournent carré : la Flandre a la mainmise sur l'appareil d'Etat fédéral depuis des décennies, notamment sur son administration.
Elle est donc en grande partie responsable de l'actuel désordre qui règne au sein de la gestion publique fédérale...

Administration fédérale : vlaamse chaos

L’administration des Finances, la première en importance, a perdu sa tête depuis juillet 2007. Nous voulons dire qu’elle ne possède plus de chef officiel pour la bonne et simple raison que les Flamands exigent qu’un des leurs soit nommé à la fonction, en dépit de l’article 43 sur l’emploi des langues qui prévoit la désignation d’un francophone.

Nos beste vrienden visent également la mainmise sur l’Administration des Affaires étrangères. Si l’on devait accepter leurs diktats, le nombre de patrons flamands de l’Administration fédérale passerait à 7 nordistes pour 6 francophones. Il est à remarquer, mais ceci relève certainement du hasard, que 5 des 6 Tops Managers francophones sont étiquetés… PS.

Dans l’intervalle, le SELOR (Bureau fédéral de sélection) continue à faire passer des semblants d’examen. Et les recours au Conseil d’Etat des hauts fonctionnaires recalés se multiplient : même le responsable de la Chancellerie de l’éphémère Premier ministre Yves Leterme était menacé d’un arrêt d’annulation. Deux députés francophones ont demandé la création d’une Commission parlementaire tant la situation est préoccupante. En vain.

A l’origine de ce chaos, on retrouve le Plan Copernic de Luc Van den Bossche, le Ministre socialiste flamand de la Fonction publique en 2000 Encore un adepte de la beter bestuur (meilleure gestion) à la flamande.

Il se faisait fort de supprimer les cabinets pléthoriques, de dépolitiser la fonction publique et d’attirer des professionnels du management tel qu’il se pratique(rait) dans le secteur privé. Pour mener à bien ce projet ambitieux, l’Etat a allongé 21 millions d’euros rien que pour payer des consultants (chez nous, tout le monde est expert en quelque matière).

Résultat ? Copernic a englouti des montants pharamineux. Avec un résultat proche du zéro à l’infini. Entre-temps, le Van den Bossche en question a été recasé à la BIAC, la société privée qui exploite la zone aéroportuaire de Zaventem. Comme quoi, la mauvaise gouvernance flamande est toujours récompensée. Etienne Schouppe peut en dire quelque chose…

Inge Vervotte, la Ministre de tutelle, examinait un nouveau projet afin de mettre un terme à la confusion délétère qui règne au sommet de ce qui reste d’appareil d’Etat, mais entre-temps elle a quitté le gouvernement par la petite porte…


© R.W.F. Dernière mise à jour le mercredi 18 mars 2009 - Ce site est le seul officiel du R.W.F.