Elections 2009 : des candidats bidons - 11 mars 2009

Armand De Decker, le Président du Sénat, par ailleurs porte-parole officieux du Palais de Laeken, conduira la liste MR à Bruxelles. Au détriment de Didier Gosuin, jugé trop francophone à une époque où sa fédération espérait voir débarquer le douteux Rudy Aernoudt.
Largement médiatisé par la chaîne publique, Armand De Decker servira d’attrape-voix... Il est en effet certain que l’homme fort du Vieux Saint-Job n’a nullement l’intention de siéger à la Région de Bruxelles-Capitale. Si le MR conserve sa première place, ce sera Bernard Clerfayt qui deviendra Ministre président !

Le PS recourt au même système destiné à duper les électeurs : Charles Picqué, qui compte se concentrer sur sa commune de Saint-Gilles après le 7 juin, tirera néanmoins la liste aux régionales. Comme si de rien n’était…
Laurette Onkelinx emporterait la Présidence de la Région en cas de succès de son parti. Ce strapontin médiatique permettrait ensuite à cette dernière de remporter la mairie de Schaerbeek (Bruxelles). Nous finirions par penser que l’enjeu des élections du Parlement bruxellois se résume à la cité des ânes (note : surnom de Schaerbeek). Puisque Clerfayt, mentionné plus haut, est le maire de cette municipalité.

Nous passerons sur Elio Di Rupo, ridicule tête liste à Mons au scrutin régional.
Qui peut croire qu’il ira s’asseoir au Parlement de Namur après le 7 juin ?

Elio Di Rupo a peur de la démocratie interne

En 2004, Joëlle Milquet, Louis Michel, comme tant d’autres, se sont présentés au scrutin européen. Ils n’y ont jamais siégé malgré un score qui les y obligeait du point de vue l'éthique politique.

Les Flamands, formés à la même école Belgium, jouent le même jeu.
Qui est assez naïf pour imaginer que Guy Verhofstadt (photo), qui conduira sans doute la liste VLD à l’Europe, fera de temps à autre l’aller-retour entre Bruxelles et Strasbourg, comme un bon petit député européen ? L’homme a d’autres ambitions : certains postes d’envergure internationale sont bientôt vacants, comme celui de Secrétaire général de l’Otan ou, plus sérieusement, la présidence du Parlement européen.
Pendant ce temps, le 7 juin, des Flamands modérés, attachés à la Belgique actuelle (il paraît qu’il en reste), penseront voter pour le sauveur du pays.

Quant aux écolos, de nombreux caciques bafouent les statuts qu’ils ont eux-mêmes concoctés en postulant plus de deux mandats de suite (par exemple, Marcel Cheron en est bientôt à son cinquième mandat d'affilée)…

Il ne sera pas question ici des candidats bidons qui représentent les partis officiels et statufiés par la RTBF (PS, MR, CDH, ECOLO) aux élections communales : ces listes de proximité fourmillent d’obligés et de « clients » qui n’ont pas d’autre choix que de se porter candidat.
Quel contraste avec les candidats du R.W.F. : dès la publication de leurs noms sur notre site, deux candidats (sur quatorze) aux européennes ont subi des pressions de deux partis officiels pour qu'ils renoncent à figurer sur nos listes.
La Belgique serait-elle une démocratie en carton pâte comme les usines de Tintin au pays des Soviets ? On finira par le croire.

Parallèlement, le gouvernement français envisage très sérieusement de supprimer cette mascarade électorale qui consiste à proposer des candidats bidons qui n'ont nullement envie d'exercer le mandat : qui postulera un siège devra s’engager à l’occuper effectivement !
En 2007, le Président Nicolas Sarkozy avait même imposé à ses ministres d’être élus aux législatives pour pouvoir continuer à exercer leur fonction. C’est ainsi qu’Alain Juppé, battu sur ses terres de Bordeaux, avait été contraint à la démission.

Une chose est certaine : la Wallonie, région de France, verra diminuer son nombre de mandataires de tous acabits (députés et sénateurs fédéraux, députés wallons et provinciaux, cabinettards, mandataires d’intercommunales en tous genres, etc.).
N'en déplaise à Daniel Ducarme, partisan d'une Belgique française conservant dans la saumure la famille royale et plus d'une centaine de députés !

PS, CDH et ECOLO : la messe est presque dite, avec la bénédiction de la RTBF

Louis Michel : un amateur du jeu des chaises musicales

Après 5 ans de présidence du Parlement wallon, il est bien tard, M. Happart


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