Les Ministres wallons se moquent du dispositif électoral - 13 mars 2009

Le ministre wallon du Logement et de l'Energie, André Antoine, devra fournir des explications devant la Commission de contrôle des communications gouvernementales au sujet de d’une campagne qui ressemble à s’y méprendre à de la publicité électorale.

Le président du Parlement wallon lui a signifié qu’il pourrait lui en coûter 800.000 euros de frais de dépenses électorales en cas d’infraction à la loi, une loi que M. Antoine, dans sa fonction de Ministre, est censé respecter plus que tout autre.

En cause ? Le ministre a largement diffusé un éditorial signé de son nom qui vantait les mérites de sa politique en matière de prêts tremplin et d’éco-prêts sans en avertir la Commission dans les formes.
Il se serait contenté d’un courriel - comme par hasard égaré - suivi d’une simple lettre.

On se souvient du Ministre Michel Daerden confondant à dessein, lors d’une campagne d’affichage à grand échelle, son propre « lifting » avec celui, bien plus urgent, des autoroutes wallonnes !

Les Ministres wallons en campagne électorale perpétuelle

En évoquant Michel Daerden, il est bon de rappeler que le Ministre des Finances japonais a jugé utile de présenter sa démission après avoir été accusé d’ébriété au dernier G7 de Rome…

Autre pays, autres moeurs politiques...

La Flandre nous fournit ce jour un autre symptôme d’une démocratie belge bien malade : le PVDA, l’équivalent flamand du parti maoïste PTB, en a marre de devoir récolter lors de chaque scrutin 5.000 signatures d'électeurs, alors que, on vient de le lire, tant d’autres se moquent allègrement du dispositif électoral.
Ils ont donc quémandé la signature de députés de deux partis flamands différents, comme la loi les y autorise, afin de se passer de cette compilation de formulaires fastidieuse.
Eh bien, Groen !, la LDD et la N-VA n’ont pas dit non, alors que le SP.a, les socialistes flamands, le parti le plus proche du PVDA d'un point de vue politique, a refusé...

Il semble pourtant évident qu’un parti qui se présente partout et valablement aux élections depuis des années et qui récolte plus de 30.000 voix (6 fois plus que le nombre de signatures demandé), comme c’est notre cas, pourrait se passer de devoir descendre dans la rue pour demander aux citoyen(ne)s s’ils veulent bien voir notre sigle dans l’isoloir.

Cela dit, le contact direct avec la population constitue toujours le plus précieux des enseignements sur la perception d’un projet politique novateur.
Et cela se passe plutôt bien en ce qui nous concerne…

Objectif 5.000 signatures


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