Dans le Brabant flamand, la N-VA choisit Jos Verstraeten - 14 mars 2009

La N-VA l’a annoncé cette semaine dans le Standaard : le curé Jos Verstraeten, partisan déclaré de l’indépendance de la Flandre, poussera la liste nationaliste dans le Brabant flamand.

Dès 1995, Jos Verstraeten refusait de célébrer des messes en français à Wezembeek-Opem, une commune à majorité francophone (76% !) du tristement célèbre BHV.

Entre-temps, il a été rejoint dans son combat peu œcuménique par le prêtre de Rhode-Saint-Genèse, la commune du Premier ministre Herman Van Rompuy.

A l’heure actuelle, Jos Verstraeten, qui n’hésite pas à collaborer avec le TAK, une milice flamingante et néo-fasciste, conduit une campagne virulente, frisant le ridicule, contre l’annonce et la promotion bilingues du 450ème anniversaire de l’Archevêché de Malines-Bruxelles, dont les festivités se dérouleront le 12 mai prochain. Le diocèse couvre plus ou moins l’ancienne province historique du Brabant (scindée depuis 1993 en Brabant flamand et Brabant wallon, peu après la création de la Région de Bruxelles-Capitale).

Le stupide esprit de vengeance constitue un des principaux ressorts des gesticulations "politiques" de Jos Verstraeten : après le comportement rabique de son curé flamingant à Wezembeek, le Cardinal Danneels l'avait sagement muté du côté de Tervuren, une commune sans facilités linguistiques.

On le comprend aisément, la N-VA, en choisissant Verstraeten comme figure emblématique, confirme sa profonde hostilité à toute expression de la culture française sur le sol sacré de la Flandre, même dans un contexte de fraternité chrétienne.

Si les nationalistes réussissent un jour à éradiquer la culture française de la périphérie bruxelloise, nul doute qu’ils s’attaqueront rapidement à des communes wallonne contiguës à la Flandre.
Les Fourons liégeois n’en ont-ils pas fait la triste expérience ?

C’est pourquoi les Wallons doivent rester plus que jamais solidaires du combat des francophones de la périphérie bruxelloise, victimes des vexations et des exactions de nationalistes Flamands aux dents de plus en plus longues : ils sont en effet les prochains sur la longue liste de leurs proies potentielles.

Tout comme les Français qui résident entre Dunkerque et Lille…
La Flandre gallicane de la République n'a aucune point commun avec cette Flandre "belge" qui fait la chasse à la culture française depuis des décennies.
Qu'on se le dise jusqu'a Lille-Flandres !

Obscurantisme clérical et flamingantisme à Rhode-Saint-Genèse !

Notre ami l’abbé Hubert de Thier, prêtre catholique et ancien professeur à l’athénée de Bruxelles, nous écrit. Il s’élève à juste titre contre le comportement scandaleusement intolérant du curé, flamand et flamingant, de Rhode-Saint-Genèse.

En octobre 2008, le curé de Rhode-Saint-Genèse, commune à facilités, a refusé des funérailles bilingues à une famille unilingue résidant à Rhode depuis un demi-siècle (l’âge du Concile !). Vraiment, ce curé « à facilités » n'a pas facilité les choses.  Son refus honteux n'est pas une primeur, et m'est avis qu'il ne sera pas le dernier.

Un vieil ami, agnostique, humaniste et étranger à  l'Eglise  romaine, voyait dans le prêtre un consolateur. En fait de consolation, la famille endeuillée devra repasser.

Mais comment expliquer en quelques mots une décision si contraire à l'humanisme et à l'esprit chrétien ? « Il n'y a ni Juif ni Grec, ni esclave ni homme libre, affirme saint Paul ... car tous vous ne faites qu'un dans le Christ » (Epître aux Galates, 3 ;28).

Deux raisons m'apparaissent : l'une tient à la personne, la seconde est d'ordre politique.
Quelque soit le milieu considéré, la bêtise a une place de choix. Une règle idiote et attentatoire aux personnes, fût-elle imaginée par une autorité dite spirituelle, peut et doit être ignorée. Bêtise, cette obstination et ce refuge dans une réglementation qui tombe du ciel ... ou de l’enfer. Persévérer est diabolique, dit une locution bien connue.
L'autre raison est sans aucun doute politique et relève du cléricalisme traditionnel. Le clerc, en l'occurrence le curé, le petit chef, est toujours du côté du manche, dont il espère retirer considération et appui. Aussi dans cette obscure église de Rhode, le Dieu des cieux et de la terre ne peut être invoqué qu'en flamand.

« Venez et voyez », lisait-on, il y a deux ans, sur la façade de nombreuses églises. Nous sommes venus dans un lieu de culte d'une « commune à facilités » et nous n'avons rien vu. Triste !

La N-VA poursuit l'épuration culturelle en Flandre avec l'aide de Jos Verstraeten

Le nationalisme flamand sur la voie du triomphe


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