Réseau routier belge : la dixième place - 20 février 2009

Les pouvoirs publics belges se vantent de l’éclairage de nuit de nos autoroutes ; les automobilistes belges en vacances pestent contre le système de péage français (qui n'est pas le seul en Europe), qui sert essentiellement à entretenir à long terme le réseau.
Lors d’un article précédent, nous avons montré la pollution que représentaient les illuminations mégalomanes de la Wallonie et l'impact négatif qu’elles avaient en matière de prévention routière.

Une étude néerlandaise datée de 2007 a pointé du doigt l’état déplorable du réseau routier wallon dont l’entretien relève principalement de la Région, désargentée, du même nom.

Ainsi la Belgique se classe-t-elle 10^ème sur 13, juste devant l’Italie, la Slovénie et l’Irlande.
Cette situation a des implications, malheureusement concrètes : 46% des accidents sont dus à l’état déficient des infrastructures routières.
Les normes internationales préconisent de consacrer au maintien d’un réseau routier en bon état un budget de l’ordre de 2% de sa valeur patrimoniale.
La Région wallonne atteint péniblement le chiffre de… 0,7%.

Avec une longueur de réseau équivalente, la Flandre consacre à l’entretien de son réseau plus du double de la Wallonie.
Selon le Centre de recherche routière, retarder un entretien de 6 ans double les frais de remise en état et un retard de 12 ans les sextuple.

A l’heure où Michel Daerden suggère un « reliftage » du réseau routier wallon à grand renfort de panneaux publicitaires préélectoraux, les spécialistes sont d’avis qu’il aurait fallu s’y atteler depuis fort longtemps.

Dans la Wallonie de Michel Daerden, le réseau routier c'est comme le budget régional : on y découvre chaque jour de nouveaux trous !

Sud Presse et l'étude néerlandaise

La pollution lumineuse en Wallonie

Source : La Libre du 13 février 2009