Trends-Tendances prône le modèle français - 24 janvier 2009

Nous n’avons jamais prétendu que la France était la panacée des maux de la Wallonie. Nous laissons aux grands experts le soin de soupeser les avantages et les désavantages économiques que représenterait pour les habitants da la Wallonie une intégration dans la République (même si nous sommes d'avis que nous n'y perdrions rien au change, que du contraire !).

De même, notre combat politique n’est pas vénal : un impôt plus respectueux de la justice sociale n’est pas un argument décisif en faveur de notre projet politique. Celui-ci se fonde, avant toute considération ,sur l’adhésion aux institutions de la République, aux valeurs citoyennes qu’elle incarne et qui implique de facto la refonte de tout notre système politique.

Mais il se fait que les milieux économistes belges "autorisés" saluent la politique volontariste que la France a mise en œuvre pour contrecarrer la crise mondiale qui frappe à nos portes..

A l’heure où les médias francophones belges sont uniquement braqués sur les faits divers et les péripéties des peoples en France, il est bon de rappeler que la République, c’est également un gouvernement qui s’occupe des vrais problèmes de la population.
Par exemple, en favorisant la création de petites entreprises qui constitueront toujours le tissu inaltérable de la vie économique d'un pays digne de ce nom.

Et si la Belgique simplifiait la création d'entreprises ?

Grâce au nouveau statut simplifié d'auto-entrepreneur, 2.000 Français se mettent à leur compte chaque jour depuis le 1er janvier. Une bonne recette pour relancer l'économie. Et qui pourrait inspirer le gouvernement belge ? A voir...

Extrait de l'article de Sandrine Vandendooren

Depuis le 1er janvier, malgré la crise, 2.000 personnes se mettent à leur compte chaque jour en France. Notamment grâce à l'entrée en vigueur d'un nouveau statut, simplifié, d'auto-entrepreneur. Ce statut vise à donner aux Français la possibilité de goûter rapidement et à moindres frais à l'aventure entrepreneuriale, que ce soit en créant leur petite entreprise ou en développant officiellement une activité annexe.

Concrètement, toute personne souhaitant exercer une activité commerciale, artisanale ou de service peut adopter ce statut. Une seule condition : son chiffre d'affaires annuel ne peut pas dépasser, en 2009, les 80.000 euros (hors taxes) pour une activité commerciale et 32.000 euros pour des prestations de services. L'auto-entrepreneur jouit alors d'un régime fiscal très intéressant. Le montant de l'impôt sur le revenu est limité à 1% des recettes pour l'achat-vente et à 1,7 % pour les activités de services. En outre, le nouveau statut, qui inclut un allègement des obligations comptables et une exonération temporaire de la taxe professionnelle, simplifie aussi le calcul et le paiement des cotisations sociales. Avec ce remède anticrise, la ministre française de l'Économie Christine Lagarde table sur la création cette année de 200.000 auto-entreprises : un record alors que 2009 s'annonce comme une année de récession.

Tester un nouveau métier sans tout laisser tomber

« Ce régime simplifié présente l'avantage pour le particulier (salarié ou chômeur) qui se lance de ne payer des charges que sur le chiffre d'affaires qu'il réalise, explique Bruno Wattenbergh, directeur de l'Agence bruxelloise pour l'entreprise (ABE). Car il est généralement très difficile pour celui-ci de prévoir les revenus que son business générera dans un premier temps. Cela peut lui permettre aussi de tester un nouveau métier, sans tout laisser tomber du jour au lendemain, avant de créer sa propre entreprise. »
Un exemple : un internaute qui se pique au jeu de la vente en ligne en revendant beaucoup sur eBay peut vite se retrouver à la limite de l'illégalité. Un tel statut est censé l'inciter à régulariser son petit business.

Et pourquoi n'adopte-t-on pas une mesure similaire en Belgique pour stimuler les créations d'entreprise, dont le nombre a baissé de 14% en 2008 ?
« C'est un débat politique», répond le responsable de l'ABE. Il faut un accord entre les ministres des Classes moyennes (Sabine Laruelle, MR), des Finances (Didier Reynders, MR) et des Affaires sociales (Laurette Onkelinx, PS).

[…]

Tout est dit dans ce dernier paragraphe !
L'imbroglio à la belge favorise l'immobilisme.

Source : magazine Trends-Tendances du 22 janvier 2008


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