Les Etats-Généraux de Jules Gheude - 16 janvier 2009

L’essayiste Jules Gheude continue à porter sur ses épaules le projet d’Etats-Généraux de la Wallonie. Il examine les trois alternatives possibles à la fin de la Belgique. La quatrième, cette thèse farfelue qui imaginait un rattachement à une autre entité que la France, a été abandonnée en cours de route.

Les trois options abordées sont les suivantes :

  • Fédération Wallonie-Bruxelles (mini-Belgique)
  • Wallonie indépendante
  • Union de la Wallonie (et de Bruxelles) à la France.

Le quotidien Vers l’Avenir de ce jour y consacre un dossier.

Le rapport de la Commission initiée par Jules Gheude sera envoyé aux mondes politique, syndical et patronal wallons.

Nous ne pouvons que le féliciter de son initiative citoyenne.

D’autant que tout récemment, le biographe de François Perin renouvelait à notre Président Paul-Henry Gendebien l’assurance de son adhésion à notre projet politique.

La thèse réunioniste abordée dans Vers l'Avenir
Un article qui se concentre malheureusement sur des "obstacles" et des "différences" qui sont loin d'être insurmontables.

Le « Pacs » wallo-français

  • ENSEIGNEMENT

Pas si simple. Rien qu'au chapitre «  enseignement  », les différences entre nos deux pays sont multiples. Les programmes scolaires, l'accès à la profession, la carrière, les rémunérations, les réseaux et leur tutelle, la protection de l'emploi... Les membres de la commission d'études ont pensé à une période transitoire qui pourrait courir sur 13 ou 14 ans [note : avec la volonté politique nécessaire, cela ira beaucoup plus vite] et aboutir à l'harmonisation.

  • SANTÉ

Rien à redire sur la qualité des soins. Les systèmes sont comparables. La différence se marque davantage sur l'assurance soins de santé. Les mutuelles de chez nous sont très différentes du système d'assurance français.

  • LÉGISLATION SOCIALE

Là encore, les systèmes sont sensiblement différents en ce qui concerne la durée du temps de travail, les rémunérations, les conventions sociales, la fiscalité du travail, le chômage, les retraites et préretraites, l'indexation des salaires (que la France ne connaît pas), la concertation sociale plus développée chez nous qu'en France, etc.

Pas contre, l'impôt serait plus social en France que chez nous. [note : c'est la pure vérité]

  • L'HISTOIRE DU MARSEILLAIS...

Que feraient les Wallons dans cette France jacobine [note : que dire de la Wallonie mise en coupe réglée par un seul parti associé à un satellite] ? Nos 3,4 millions de citoyens fondus dans leurs 62 millions d'âmes ? Nos Parlements wallons dans leurs conseils régionaux  ? D'autant que la répartition des moyens financiers est éclairante  : le budget global du Conseil régional du Nord, du Conseil Général Pas-de-Calais et du Conseil régional Nord-Pas-de-Calais (4 millions d'habitants et 6,1 milliards d'euros) est trois fois plus léger que les budgets rassemblés de nos provinces, de la Région Bruxelles-Capitale, de la Communauté française et de la Wallonie (19,65 milliards d'euros pour 3,4 millions d'habitants). «  Peut-être, mais la notion de solidarité est aussi très différente entre régions françaises  : on n'a jamais entendu un Marseillais dire qu'il ne fallait plus donner un franc à "ces fainéants du Nord-Pas-de-Calais"  », s'emballe Jules Gheude. [note : Qu’a fait la Wallonie de cette autonomie politique et financière ?]

  • JOLIE

Enfin, la Wallonie peut apporter beaucoup à la France. «  La fiancée n'est pas si moche  », dit-il. Position géographique exceptionnelle, infrastructures routières, aéroportuaires, ferroviaires, ressources humaines et naturelles... On se «  pacse  » pour moins que ça.

Le choix de la France ? 20 bonnes raisons !


© R.W.F. Dernière mise à jour le samedi 31 janvier 2009 - Ce site est le seul officiel du R.W.F.