Le gouvernorat de Bruxelles : un sac de nœuds : 31 décembre 2008

Année faste pour la Flandre à Bruxelles : la fonction de gouverneur de l'arrondissement de la Région bruxelloise, une mégapole qui compte plus de 90% de francophones, reviendra au Flamand Hugo Nijs pour une durée indéterminée, faute de désignation d’un candidat francophone dans les délais prévus.

Heureusement, il s’agit d’une fonction aux compétences plus que limitées qui aurait dû être supprimée depuis longtemps.

Le nom du socialiste Jean Demannez, un temps membre du très huppé Cercle de Lorraine et actuel bourgmestre socialiste de Saint-Josse, avait été évoqué pour cette fonction de pacha mais son départ de la municipalité bruxelloise ouvrirait les portes au premier mandataire d'origine immigrée, l’actuel secrétaire d'Etat bruxellois Emir Kir. Ce qui n’est pas au goût de tout le monde.

A côté des institutions régionales et communautaires, la Belgique a conservé les provinces au nombre de dix, un héritage, parmi d’autres, du régime politique français instauré en 1795 (c’est ainsi qu’une Wallonie française compterait 5 départements et formerait, comme Bruxelles, une région de France à part entière et non un énième département).

Rappelons que la Province du Brabant, qui fut longtemps un bastion unitaire, a été scindée en deux entités provinciales dont aucune n'englobe Bruxelles : le Brabant flamand et le Brabant wallon.

Les compétences du gouverneur de Bruxelles sont plus que restreintes : sécurité des personnes et des biens et de la coordination des services d'ordre et de secours. Il veille également au contrôle du respect de la réglementation sur les armes et leurs détentions et il délivre les passeports et visas.
Mais notre gouverneur en question est placé sous la tutelle directe du ministre fédéral de l'Intérieur, ce qui réduit largement son champ d’action.  

Et dire que sur un dossier aussi simple, les autorités belges ne sont même pas capables de trouver un consensus...

Il va sans dire que le Flamand Hugo Nijs est friand de ce type de "Belgique" qui distribue des mandats "prestigieux" à la petite semaine.

Source : Belga