Martens choisi par le Maire du Palais - 24 décembre 2008

« Personne au sein du CD&V ne laissera jouer un grand rôle à Martens dans la politique actuelle » murmure en privé un ponte du parti catholique flamand.

La plupart de ses coreligionnaires sont d’avis qu’il s’agit uniquement de gagner du temps.

Depuis son retrait de la vie politique belge, les divergences n'ont pas cessé entre Wilfried Martens et le CD&V (ex-CVP). Jusqu’à atteindre un sommet : en 1999, son parti lui a refusé la tête de liste aux Européennes au profit de Miet Smet (son épouse actuelle).

Pire, tout au long des années 90, le parti, et plus particulièrement les frères Van Rompuy, n’a pas manqué de critiquer ouvertement sa vie privée qui se serait trouvée en contradiction avec les positions ultra conservatrices du CVP sur le plan éthique.

Comme président du PPE (Parti Populaire Européen), Martens s’est également vu reprocher par l’aile sociale-chrétienne de son parti d’avoir intégré dès le début Silvio Berlusconi dans le groupe politique chrétien du Parlement européen.

Certes, ses relations avec le parti s’étaient améliorées sous les présidences de Stefaan De Clerck et d’Yves Leterme, même si Wilfried avait bien failli succombé aux sirènes du VLD de Verhofstadt qui ratissait large dans les années 90 (tout comme le MR de Louis Michel, un temps réunioniste, qui approcha Paul-Henry Gendebien en 1998) mais celles-ci se sont rapidement refroidies quand Martens s’est répandu dans la presse, doutant des capacités de leader de Leterme et critiquant le cartel avec la N-VA.

Enfin, il est peu probable que Martens conduise Dehaene dans un carrosse jusqu’au 16 rue de la Loi. Ce dernier l’a « trahi » à trois reprises : en 1992 et 1994, Dehaene, alors Premier ministre,  n’a pas favorisé les ambitions de son ami Wilfried à la Commission européenne.

En 1999, comme nous l’avons déjà dit, il l’empêcha d’emmener les catholiques flamands aux Européennes.

Tout semble indiquer qu’il s’agit donc d’un choix à la sauvette de l’entourage du Palais qui n’a plus dans son carnet d’adresses que des personnalités catholiques qui ne sont plus en phase avec leur parti et/ou déconnectées de la cruelle réalité politique belge.

La prochaine solution consisterait peut-être à rappeler le comte Pierre Harmel, un spécialiste des (mauvaises) lois linguistiques.
Mais ce dernier, bien que catholique, a le tort d'être francophone...

Source : De Morgen - 24 décembre 2008


© R.W.F. Dernière mise à jour le mercredi 24 décembre 2008 - Ce site est le seul officiel du R.W.F.