Les socialistes flamands ne sont pas moins flamingants - 1er décembre 2008

Le guichet linguistique De Rand a adressé depuis deux ans 69 lettres de mise en garde à des entreprises. Leur tort ? Avoir diffusé, dans la périphérie de Bruxelles, de la publicité dans une « autre langue », entendez le français et l’anglais, que le néerlandais.

La missive invite fermement les sociétés incriminées à n’utiliser que le néerlandais, la seule langue officielle de la région flamande. Au mépris de la liberté d'entreprendre.

Le ministre socialiste flamand Frank Vandenbroucke, responsable des « affaires » de la périphérie au sein du gouvernement flamand, interrogé sur cette situation clochemerlesque, a précisé que de telles actions poursuivaient un objectif de sensibilisation des commerçants :
« La politique menée par les différentes autorités flamandes pour préserver et renforcer le caractère flamand de la région est destinée à l'apprentissage et à l'usage aussi fréquent que possible du néerlandais dans la vie quotidienne. Par ce biais, les commerçants sont invités à faire preuve de respect à l'égard du néerlandais, la langue de la région »

Il n’est pas inutile de préciser que la majorité des commerçants concernés par ce courrier insolite ont leur siège social dans la périphérie, 8 dans une autre province flamande, 18 dans la Région de Bruxelles-Capitale, 3 en Wallonie et 3 à l'étranger

On le constate, la surenchère linguistique a depuis longtemps contaminé les « progressistes » du parti socialiste flamand (SP.A).
Après tout, la Circulaire Peeters qui se permet d’interpréter abusivement une loi fédérale est l’œuvre d’un « camarade », Leo Peeters.

Pendant ce temps, Marino Keulen a peur de son ombre : il est moins facile de jouer les matamores devant une assemblée européenne.
Il se fera "courageusement" représenter au Conseil de l’Europe, qui doit se pencher cette semaine sur la non-nomination des trois bourgmestres francophones dans la périphérie bruxelloise, par son coreligionnaire Fons Borginon.
Cet ex-Président éphémère de la Volksunie/N-VA est cependant tout aussi rabique que le Marino en question.

On peut déjà assurer que les politiciens flamands, dans un avenir proche, auront l’air moins malins face aux représentants de 65 millions de Français solidaires de 3,6 millions de Wallons et de 900.000 francophones de Bruxelles.


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