Le Fonds de vieillissement a pris un coup de vieux - 20 octobre 2008

Le Fonds de vieillissement a été instauré en 2001 pour que la Belgique puisse faire face, à partir des années 2010-2020, au vieillissement de sa population née durant les prospères années 50 et 60.
Au commencement, le Fonds était alimenté via des recettes non fiscales, résultant, par exemple, d’opérations « one shot ». Comme la  vente de bâtiments publics dont l’Etat belge s’est fait une spécialité.

Par la suite, le Fonds de vieillissement devait bénéficier des excédents budgétaires annuels. Tout s’est déroulé comme prévu jusqu’à la fin de l’année 2006, les réserves du Fonds affichant 15 milliards d'euros.

Le rapport annuel 2006 du Fonds annonçait que le gouvernement lui verserait l'excédent de 0,3% du Produit intérieur brut de 2007, soit 900 millions d'euros.
Mais au lieu de clôturer l'année avec un excédent de 0,3% du PIB, l'Etat belge a affiché un déficit de 0,3%. Les mêmes difficultés se sont présentées en 2008 mais également lors du conclave budgétaire (année 2009) de la semaine passée.

Il en a été peu question dans la presse mais un aspect essentiel du Pacte de Stabilité, que la Belgique s’est engagée à défendre devant la Commission européenne, n’est donc pas respecté.

L’écart, par rapport à la trajectoire initialement prévue, se chiffre aujourd’hui à plusieurs milliards d’euros : cela fait trois ans que le Fonds n'est plus alimenté.

Parallèlement, on l’oublie trop souvent, la Flandre, en surplus budgétaire, est déjà occupée à alimenter son propre Fonds de pension (Vergrijzingsfonds) pour faire face au vieillissement de sa population.
Une nation en devenir n’est jamais trop prévoyante…

La Flandre prépare son avenir


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