La France a assez de places dans ses IPPJ - 6 octobre 2008

La population francophone de Belgique est toujours scandalisée d'apprendre que de jeunes délinquants, qui viennent de commettre des faits d'une extrême gravité, sont régulièrement relâchés dans la nature faute de places suffisantes dans les IPPJ (Institutions publiques de Protection de la Jeunesse). Ce secteur relève des compétences de l'impécunieuse Communauté française.
Cette problématique délicate est malheureusement devenu récurrente.

La France a construit, ces dernières années, de nouveaux CEF (Centre éducatif fermé). Et il faut bien constater que nos voisins réussissent à couvrir les demandes de placement de jeunes délinquants en institutions fermées.

Les centres éducatifs fermés s'adressent aux mineurs multirécidivistes ou multiréitérants qui font l'objet d'une mesure de contrôle judiciaire ou de sursis avec mise à l'épreuve. Ils constituent une alternative à l'incarcération et viennent toujours après l'échec de mesures éducatives. Le terme « fermé » renvoie à la fermeture juridique définissant le placement, c'est-à-dire que tout manquement grave au règlement du centre est susceptible d'entraîner une détention.

Les centres éducatifs fermés (CEF), créés par une loi d'orientation du 9 septembre 2002, ont débuté leurs activités à partir du printemps 2003.

A ce jour, 34 CEF (7 publics et 27 associatifs) accueillent 327 mineurs au titre d’un contrôle judiciaire, d’un sursis avec mise à l’épreuve ou d’un aménagement de peine.

D’ici à la fin du programme, en 2010, 13 ouvertures supplémentaires sont prévues, portant à 47 le nombre de CEF (10 gérés directement par la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ), un service décentralisé du Ministère de la Justice, et  37 gérés par des associations habilitées par la PJJ).

5 CEF expérimentent depuis janvier 2008 le renforcement du volet santé, conformément aux orientations fixées par Rachida DATI, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, dans son discours du 22 juin 2007 à Bobigny.

Cette expérimentation concerne les CEF de Valence (26), La Jubaudière (49), Liévin (62), Moissannes (87) et Savigny-sur-Orge (91).
Dans ces centres, l’équipe pluridisciplinaire est complétée de deux infirmiers, d’un second psychologue et d’un psychiatre.

Les centres éducatifs fermés semblent obtenir des résultats encourageants puisque plus de la moitié des jeunes passés par les centres fermés n'ont pas récidivé, depuis la création du programme en 2002

La politique des CEF sur le site du Ministère de la Justice

Le droit des victimes en France


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