Fortis : la langue flamande, toujours la langue - 7 octobre 2008

Après Petrofina, Mobistar et Electrabel, la Belgique perd avec Fortis un nouveau fleuron.
« Notre pays est ainsi lentement colonisé sur le plan économique » se lamente le professeur Jef Vuchelen, professeur d’économie à la VUB (Bruxelles). Il parle même d’une « évolution inquiétante ».
Pour ce grand expert, ce n’est pas un hasard si la France est sur tous les coups belges : «  La langue française y joue un grand rôle. De nombreux Belges parlent français et c’est un avantage pour l’expansion française. Si une entreprise belge (note : c'est-à-dire flamandisée) veut s’étendre, elle regarde d’abord vers les Pays-Bas ».
L’omniprésence des Français dans l’économie belge représenterait un frein à la croissance économique. Pour ceux qui lisent entre les lignes : de la Belgique sous contrôle de la Flandre.

Il fustige également le fait que les décisions stratégiques pourraient désormais se prendre à Paris plutôt qu’à Bruxelles. Selon lui, les Français avantageront toujours les intérêts français : cela nous changera des Flamands qui privilégient toujours… la Flandre. Il craint que les Français  ne fassent appel à des talents français (ou francophones) pour développer de nouvelles idées. Et qu’ils laisseront des Flamands sur le carreau !

Son collègue Paul De Grauwe, de la KUL, abonde dans le même sens :
« Nos éléments dynamiques et créatifs seront moins sollicités sous pavillon français ».

En résumé, ces sommités sont effrayées à l'idée que les Flamands et leur langue soient moins présents dans l'ex-groupe Fortis que du temps de leurs « beste vrienden » hollandais qui les ont platement laissé tomber.

L’anglais et le français, deux langues universelles comme langues de travail à Fortis - c'est déjà le cas dans des entreprises comme Belgacom - plutôt que l’anglo-néerlandais, voilà une plus-value inattendue pour les travailleurs francophones que soulignent indirectement nos doctes professeurs !

On se serait attendu à ce que ces derniers analysent une stratégie financière mais non, comme toujours c'est le combat pour la langue flamande qui semble obnubiler nos penseurs flamands...

Source : Het Laatste Nieuws


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