Les radicaux flamands plus mobilisés que le CD&V - 28 septembre 2008

L'observateur neutre aura été frappé de constater que la N-VA a réussi à mobiliser 1.600 militants à l'occasion de son Congrès de rupture alors que le CD&V rassemblait péniblement un millier de personnes aujourd'hui.

Pire, le Premier ministre, qui n'a rien de belge, a déclaré qu'il regrettait la fin de ce cartel considéré comme son enfant (mais bien plus celui de Luc Van den Brande, trop souvent oublié en la matière).
Leterme a été jusqu'à prétendre que cette opération politique de 2004 avait effacé la lézarde du vieux CVP qui avait conduit à la création de la Volksunie, une dissidence survenue en 1954. Mais à cette époque, cette Volksunie comptait dans ses rangs nombre d'anciens collaborateurs...

Le Président de la N-VA semble donc particulièrement mal placé pour insinuer que le gouvernement Leterme et ses francophones majoritaires s'assimile à celui de Vichy. Cette analogie douteuse constitue une insulte à l'égard des victimes du fascisme.
L'historien Bart De Wever, dont le grand-père était cadre d'un parti d'extrême droite flamand, le VNV, devrait plutôt se rappeler le Grand Conseil de Flandre qui proclama le 4 février 1917 l'indépendance de la Flandre, avec Bruxelles comme capitale (déjà!) de cet Etat éphémère. Sous l'oeil complaisant de l'occupant allemand.
Ou encore évoquer les soldats wallons qui sont restés prisonniers dans les camps allemands pendant toute la Seconde Guerre mondiale alors que les Flamands, considérés comme des Germains par les nazis, pouvaient tranquillement rentrer chez eux pour vaquer à leurs affaires ou racheter les fermes de leurs compatriotes détenus en Allemagne.


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