Je m'y connais plus en sport qu'en politique… - 12 août 2008

Avec Yves Leterme au 16 rue de la Loi, la politique belge atteint une médiocrité insondable.
La preuve ? Ce résumé, publié sur le site de RTL, d’un entretien du Premier ministre accordé à plusieurs quotidiens du pays. Celui-ci se déclare sans rire plus compétent en sport qu'en politique !
Cet Yves Leterme n’est-il pas en soi une mauvaise histoire flamande, pour paraphraser Coluche ? La suite en septembre...

Plusieurs journaux francophones et flamands publient dans leurs éditions du week-end une interview d’Yves Leterme. Le Premier ministre estime notamment qu'il convient de "garder son sang-froid" et affirme que "la Belgique a un avenir dans la mesure où elle laissera aux communautés et régions plus d'espace pour qu’elles fassent mieux leur travail" (note : c'est-à-dire une Belgique coquille vide).

Yves Leterme confie également qu’il faut "cesser de se fixer des ultimatums" et avoue qu’il s’y connaît "plus en sport qu’en politique".

"On est arrivé à un tournant, le cadre fédéral de concertation ne suffit plus, dit notamment le Premier ministre dans les journaux du groupe Vers l'Avenir. "En partant de la dynamique des entités fédérées, il faut arriver à cette sixième réforme de l'Etat qui nécessitera des transferts de compétences et de responsabilités", ajoute Yves Leterme.

Au sujet de Bruxelles, le Premier ministre affirme qu'"on doit faire attention aussi, côté flamand, de ne pas tomber dans la religion des symboles (sic). Qui est assis là ? Où, à la table (resic)".

Le Premier ministre s'attend à une rentrée chaude. Au niveau socio-économique, qui est "ma priorité numéro 1", "il faudra faire tout ce qu'on peut pour garder une situation budgétaire saine, arriver à augmenter le pouvoir d'achat des gens, garantir la compétitivité de notre économie. C'est déjà une équation assez difficile. S'y ajoute l'exercice communautaire. Et puis d'autres dossiers, comme l'asile, l'immigration", au sujet desquels Yves Leterme affirme qu' "on est très près d'accords et qu'on ne va plus attendre des mois et des mois" mais qu' "il n'y aura pas de régularisation d'illégaux" (note : étrange paradoxe !).

"C'est un agenda assez chargé. Raison de plus de garder son sang-froid et d'y travailler", dit encore Leterme dans Vers l'Avenir.

Côté francophone, le Premier ministre s'exprime aussi dans les journaux du groupe Sud-Presse. Il se dit séduit par Sabine Laruelle (MR) et Marie Arena (PS). Monsieur 800.000 voix revient également sur l'année écoulée. Douze mois éprouvants.

Dans les journaux flamands qui publient son interview (Het Belang van Limburg et la Gazet van Antwerpen, De Standaard et Het Nieuwsblad), Yves Leterme affirme qu'il y aura une importante réforme de l'Etat. Il ajoute qu'il ne veut plus de deadlines (note : alors que c’est son partenaire la N-VA qui les fixe !) parce qu'ils sont contreproductifs.

Enfin, le Premier ministre affirme que, sur le plan budgétaire, l'effort sera de 4 milliards d'euros pour le budget 2009. "Et, cette fois, ce devra être 4 milliards sérieux".

Conclusion : comme la France du général Boulanger, la Belgique de Leterme est entre de bonnes mains.