Dix paras assassinés : la leçon n’a pas servi - 30 juillet 2008

Peter De Crem, le Ministre de la Défense nationale, en digne émule de son prédécesseur Leo Delcroix, qui sévissait au moment de la guerre civile du Rwanda, envoie quatre F16, 100 hommes et 55 autres du génie en mission de six mois renouvelables au sud de l’Afghanistan, sans doute la zone la  plus dangereuse de la planète.

Comme à l’époque du Rwanda, les règles d’engagement ne sont pas définies.

De plus, la mission est secrète : en tous cas, le Ministre n’a pas souhaité s’exprimer sur son contenu.

Pire ! Cette décision d’envoyer des troupes a été prise à la sauvette au kern (gouvernement restreint), en fin de session parlementaire alors que le Ministre ne possède pas le budget nécessaire à la bonne exécution de la mission.

Titrant en manchette, le Morgen de ce jour nous apprend en effet que la caserne de Brasschaat est menacée de coupure d’eau ou de fermeture pure et simple en raison de factures impayées. L’armée serait confrontée à « une montagne de factures » - c’est l’expression utilisée par le journal - non réglées.

Les familles des dix paras assassinés au Rwanda en 1994 ont écrit une lettre ouverte au Ministre pour fustiger les conditions humaines et militaires de la mission afghane.

Source : Le Soir du 30 juillet 2008


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