Lambertz veut larguer les Liégeois - 28 juillet 2008

Nous l’avions déjà écrit la semaine passée : Karl-Heinz Lambertz, le Ministre président de la Communauté germanophone, ne peut pas être mis sur le même pied que les conservateurs belgicains de Donnéa et Langedries dans son rôle de médiateur institutionnel nommé par Albert II.

Lambertz calque largement son attitude sur celle de la Flandre. Son objectif politique principal consiste à se défaire d’une Région wallonne et d’une Province de Liège qui ne correspondraient plus aux besoins réels de la population dont il préside les destinées.

La Libre rappelle aujourd’hui la longue liste de revendications autonomistes de cette Communauté, une liste qui ferait presque apparaître les Flamands comme des modérés :

• Autonomie constitutive : les germanophones n'ont guère apprécié que la plate-forme du Parlement wallon la revendique pour la Région bruxelloise et pas pour leur Communauté
• Représentation garantie à la Chambre (même si elle l’est actuellement, nul ne sait s’il s’agit d’une revendication supplémentaire)
• Exigence, à l'instar de Bruxelles,  d'exercer les compétences provinciales, ce qui signifie en clair le refus de la tutelle de la Province de Liège

D'autres revendications s'adressent à la Région wallonne, pour de nouveaux transferts de compétences.

En effet, depuis 2002, les députés germanophones demandent des compétences en matière de logement, d'aménagement du territoire, d'agriculture, de régie des routes.

Aussi avisés que leurs amis flamands, les germanophones ont mis en place un groupe de travail chargé d’évaluer l'impact budgétaire et administratif de tels transferts.

Enfin, Lambertz se conforme à la résolution du 29 octobre 2007 stipulant que :
« La Communauté germanophone, comme communauté également dotée de compétences régionales, doit rester une partie constitutive autonome, définitive et jouissant des mêmes droits au sein de l'Etat fédéral belge ».

Conclusion : la Communauté veut se transformer en région à part entière, une région homogène qui correspondrait à sa langue et à son territoire. Débarrassée de la Wallonie. Comme le souhaite la Flandre pour elle-même.
Lambertz n'est certainement pas un allié de la Wallonie. Que du contraire !

Source : La Libre